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COP29 : Talibans, tensions commerciales et choix de Bakou, un sommet mondial sur le climat entre inquiétudes et inconnues

2024-11-11

Auteur: Emma

Alors que la COP29 s'ouvre à Bakou du 11 au 22 novembre, les préoccupations liées à la lutte contre le changement climatique devraient être au cœur des discussions. Cependant, les débats sont également bien alimentés par d'autres sujets délicats.

La récente victoire de Donald Trump aux élections américaines a déjà jeté une ombre sur la possibilité d'un accord solide, en particulier concernant le financement de la lutte contre le dérèglement climatique. Trump, qui avait qualifié le changement climatique de 'canular', a annoncé son intention de retirer à nouveau les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat, une décision qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les discussions à venir.

Les tensions commerciales, en particulier avec une proposition de la Chine qui prévoit d'intégrer des préoccupations commerciales dans les négociations climatiques, sont également une source d'inquiétudes. La Chine a soumis une initiative concernant la taxe carbone aux frontières de l'Union Européenne, une mesure que l'UE considère comme néfaste pour les pays en développement. La réponse européenne, qui semble opposée à cette proposition, pourrait bloquer l'adoption d'un ordre du jour consensuel.

Parallèlement, la présence de responsables talibans à Bakou soulève des questions éthiques et politiques. On ne peut ignorer les implications d'accueillir de tels représentants dans le cadre d'un sommet sur le climat, surtout dans un contexte où les droits humains sont constamment bafoués. La députée européenne Nathalie Loiseau a même déclaré qu'il était inacceptable d'organiser un sommet dans un pays qui dépend des hydrocarbures et des importations russes.

D'autres critiques se concentrent sur le choix même de Bakou comme lieu de la COP29, une décision qui pourrait être perçue comme contradictoire face aux objectifs de durabilité et de protection de l'environnement. De plus, l'absence notable du président français Emmanuel Macron, qui n'a pas assisté à un tel sommet depuis 2019, renforce les doutes sur la légitimité de cet événement.

L'un des principaux points de débat pendant cette COP29 sera de déterminer si les efforts mondiaux peuvent réellement se concentrer sur la réduction des émissions tout en naviguant dans cette complexité de conflits politiques et de rivalités économiques. Les yeux du monde seront rivés sur Bakou pour voir si ce sommet peut véritablement avancer vers des solutions concrètes ou s'il ne fera que cogner contre les murs de tensions anciennes.