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Alerte en Colombie : L'ELN menace de déclarer une "guerre totale" au gouvernement!

2025-03-10

Auteur: Léa

Des commandants de l'Armée de Libération Nationale (ELN), une guérrilla colombienne opérant dans la région du Catatumbo au nord-est du pays, viennent d'exprimer des menaces inquiétantes à l'encontre du gouvernement colombien. Ils préviennent que la situation actuelle pourrait rapidement dégénérer d'une "paix totale" vers une "guerre totale".

Lors d'une interview exclusive et rare, tenue dans un endroit secret dans les montagnes près de la frontière vénézuélienne, les hauts responsables de l'ELN, connus sous les noms de guerre "Ricardo" et "Silvana Guerrero", ont affirmé qu'ils étaient prêts à contrer les 10 000 soldats déployés de l'armée colombienne dans la région. Ricardo a déclaré : "En fin de compte, il s'agit d'une guerre totale" et a rappelé que si d'autres soldats continuaient d'entrer sur le territoire, la confrontation se poursuivra inexorablement.

La situation a été exacerbée par une escalade récente des violences qui a contrecarré les efforts du président Gustavo Petro, qui a tenté de désarmer tous les groupes armés dans le cadre de sa stratégie de "paix totale". Cette dernière vise à mettre fin à un conflit armé qui fait rage depuis plus de cinquante ans, ayant causé la mort d'environ 1,1 million de personnes.

Silvana Guerrero a qualifié la politique de paix du président Petro d'"échec" et a souligné que, dans les derniers mois de son mandat, il ne reste plus qu'à utiliser une nouvelle tentative de démobilisation, ciblant une centaine de combattants du 33e Front des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), un groupe que l'ELN considère comme un rival.

L’ELN, qui prône une idéologie inspirée par le Che Guevara, est actuellement estimée à environ 5 800 combattants et mène sa lutte armée contre l'État colombien depuis 1964. Depuis janvier, ils ont intensifié leurs actions contre les dissidents des FARC dans le Catatumbo, une stratégie qui a déjà entraîné le déplacement de près de 56 000 personnes et fait au moins 76 morts, selon les autorités.

Cette interview est la première que le "Front de guerre du Nord-Est" de l’ELN accorde aux médias depuis le début des conflits dans cette région fortement touchée, laquelle fait face à la crise de violence la plus grave de la dernière décennie. Il est crucial de surveiller l'évolution de cette situation, car elle pourrait avoir des implications profondes non seulement pour la Colombie, mais aussi pour la stabilité de toute la région.