Nation

Accord Historique sur l’Assurance-Chômage et l’Emploi des Seniors

2024-11-15

Auteur: Michel

Le paritarisme semble renaître de ses cendres alors que syndicats et patronat se sont réunis sous l’égide du gouvernement pour débattre de l’assurance-chômage et de l’emploi des seniors. Jeudi 14 novembre, après une journée marathon de négociations, deux projets d’accord ont vu le jour, ainsi qu’un troisième document, rédigé de manière proactive, portant sur l’évolution du dialogue social. Ces textes devront maintenant être soumis aux instances respectives pour validation, avec des annonces attendues dans les jours prochains.

Les signes sont encourageants : le Medef et l’Union des entreprises de proximité (U2P) devraient apposer leur signature sur les trois propositions. De leur côté, la CFDT et la CFTC semblent également vouloir avancer dans le même sens. Cependant, Force ouvrière (FO) adopte une position plus nuancée, choisissant d’approuver ou non les accords en fonction de l’évaluation de l’ensemble des compromis. Les autres organisations syndicales pourraient ne ratifier qu’un ou deux accords parmi ceux proposés. Si un nombre suffisant de signataires se dégage, les mesures élaborées pourront entrer en vigueur, bien que certaines nécessitent des lois ou des décrets pour être mises en œuvre.

Avec un esprit de coopération au rendez-vous, les partenaires sociaux montrent leur capacité à œuvrer ensemble, effaçant peut-être l’échec de leur précédente négociation sur un « nouveau pacte de la vie au travail », qui semblait avoir laissé des traces. Le gouvernement, pour sa part, a salué cette avancée. Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a déclaré sur Franceinfo : « Cela démontre que la méthode du Premier ministre, qui consiste à donner la priorité au dialogue social, porte ses fruits. »

Les discussions, entamées le 22 octobre, ont pour objectif principal de renouveler l’assurance-chômage. Un avenant à l’accord de novembre 2023 a été élaboré, celui-ci ayant été précédemment refusé par l’ancien gouvernement. Ce nouvel accord pourrait servir de base à des négociations fructueuses, sous le soutien du Premier ministre actuel, Michel Barnier.

Les retombées de cet accord pourraient bien dépasser les attentes des acteurs concernés. En effet, le protocole signé devrait déboucher sur une nouvelle convention régissant les conditions d’indemnisation des chômeurs pendant quatre ans à partir de janvier 2025. Les prévisions avancent une réduction des dépenses de presque 2,48 milliards d’euros pour la période 2025-2028, et des économies de 1,7 milliard d’euros chaque année par la suite, un résultat qui va au-delà des 400 millions d’euros supplémentaires demandés par Astrid Panosyan-Bouvet, la ministre du travail.

Cette avancée majeure pourrait transformer la façon dont l’assurance-chômage et l’emploi des seniors sont gérés, un enjeu crucial à l’époque où le marché du travail évolue rapidement, mariant innovation et inclusion des plus âgés.