Les partisans de Donald Trump soutiennent que les droits de douane jouent un rôle crucial dans la protection de l'industrie nationale en limitant la concurrence étrangère. Toutefois, cette théorie est remise en question par une multitude d'économistes, y compris ceux qui avaient conseillé George W. Bush.

Avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les droits de douane ont fait leur réapparition sur la scène médiatique, suscitant des débats passionnés. Ils sont perçus par certains comme un soutien indispensable à l'industrie locale, tandis que d'autres les considèrent comme des catalyseurs d'inflation, en contradiction avec les principes de l'économie libérale.

Les droits de douane, un outil traditionnel pour les pays cherchant à protéger leur développement économique, sont souvent vus par la plupart des économistes comme un obstacle à la croissance et à l'innovation, car ils freinent la concurrence et établissent des marchés protégés.

Robert Lighthizer, ancien représentant du Commerce américain sous Trump et fervent défenseur des droits de douane, plaide en faveur de leur utilisation pour défendre l'industrie américaine et préserver les emplois. Dans son livre "No Trade is Free", il avance que la robustesse de l'industrie est essentielle pour l'innovation et la création de richesses, soutenant que les nantiés salaires qu’elle engendre compensent les hausses de prix potentielles.

Cependant, l'impact sur les prix pour les consommateurs est un point de préoccupation majeur. De plus, selon le membre de la Réserve fédérale, Alberto Musalem, une hausse de 10 % des droits de douane pourrait entraîner une augmentation significative de l'inflation, ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur le pouvoir d'achat des Américains.

Des chercheurs comme Matthew Rooney, directeur du George W. Bush Institute, mettent également en garde contre la perte d'emplois et la stagnation de l'innovation comme résultats directs des droits de douane. Selon l'analyse de la Tax Foundation, ces taxes ont conduit à une perte d'environ 142.000 emplois à temps plein et ont entraîné une réduction de 0,2 % du PIB, sans amélioration des salaires.

En somme, la question reste ouverte : les droits de douane représentent-ils une réponse efficace à la compétitivité internationale ou sont-ils plutôt un fardeau économique pour les États-Unis ? Au fur et à mesure que les débats se poursuivent, le peuple américain continue de ressentir les effets d'une stratégie commerciale incertaine.