13 janvier 2015 : « À l’Assemblée, tout le monde avait envie de pleurer »
2025-01-13
Auteur: Chloé
La semaine suivant les attentats tragiques de janvier 2015, François Hollande a prononcé un discours marquant à l’Assemblée nationale, une scène gravée dans les mémoires des parlementaires présents. Harold Hauzy, ancien conseiller communication de Manuel Valls, se remémore ce moment émotionnel intense : « Au lendemain des attaques, François Hollande s’exprime, mais ce n’est pas la bonne mesure, il est en deçà du choc. J'ai dit à Manuel : ‘La France est touchée dans son cœur’, et je lui ai recommandé de garder cette phrase. » Cette phrase est devenue emblématique, incarnant les valeurs républicaines de la France : la laïcité, la liberté d’expression et le droit au blasphème.
Dans l’hémicycle, habituellement bruyant, une atmosphère de recueillement prend le dessus. Un député lance la Marseillaise, et Valls, montant sur l’estrade, se confronte à l’ampleur de ce moment historique. Les applaudissements fusent, un élan collectif qui dépasse les simples mots. L'expression « Je serais mort pour cette phrase » résonne encore, illustrant l’engagement de ceux qui étaient présents à défendre la démocratie contre le terrorisme.
Hauzy souligne l'importance du discours : « La meilleure des réponses aux terroristes qui veulent briser notre grande démocratie, c'est le droit, la démocratie et le peuple français », déclarait Valls. Ce discours est resté dans les mémoires par son message fort sur l'unité nécessaire du pays. Il insiste sur le fait que la France est en guerre contre le terrorisme et l’islamisme radical, mais qu’elle n’est pas en guerre contre l'Islam ni contre les Musulmans.
À la fin du discours, Harold Hauzy déclare à Valls : « Je crois que tu as prononcé un discours historique. » Ce dernier, surpris, reconnaît la force des attentes des parlementaires en quête de rassurance. Valls considérait que l’incarnation de l’unité était essentielle pour que la France ne s’effondre pas sous la pression.
Aujourd'hui, alors que nous nous remémorons ces événements, il est flagrant de constater à quel point le schisme entre le Valls de 2015, sûr de son autorité, et celui de 2025, en charge de l’Économie, a pu se creuser. La légitimité d’un discours sur la démocratie et la République se heurte aux réalités contemporaines de la société française, où les luttes contre l'antisémitisme et la nécessité de renforcer l'unité républicaine restent d'actualité.
Alors que nous nous battons encore pour préserver ces principes fondamentaux, nous devons également nous souvenir de ces moments de solidarité nationale. La lutte contre la radicalisation et la préservation de notre démocratie doivent demeurer au cœur de nos préoccupations. Alors, que pouvons-nous apprendre de ce discours historique aujourd'hui ? Quels gestes concrets pouvons-nous entreprendre pour nous assurer que ces valeurs restent vives dans le cœur de chaque Français ? C'est là tout le défi de notre époque.