
ZFE : Un cri d'alarme pour les Franciliens confrontés à l'injustice
2025-03-12
Auteur: Louis
Les Zones à Faibles Émissions (ZFE) continuent de susciter de vives réactions parmi la population francilienne. Selon une récente étude de BNP Paribas et de l'Observatoire de Cetelem, plus de 80 % des habitants d'Île-de-France considèrent ces mesures comme profondément injustes, particulièrement pour les ménages modestes et les artisans. En effet, tandis que certaines municipalités, notamment Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier, s'apprêtent à interdire la circulation des véhicules classés Crit'air 3 dès 2025, la colère des automobilistes se fait entendre.
D'après des estimations, cette interdiction empêchera l'accès de 440 000 véhicules dans le Grand Paris, soit environ 22 % du parc automobiliste francilien. Cette situation met en exergue le fait que les ZFE semblent surtout basées sur l'ancienneté des véhicules et non sur leurs réelles émissions polluantes, provoquant l'indignation des usagers.
Une disparité frappante se dessine également - 71 % des habitants des zones périphériques estiment que les ZFE sont injustes, par rapport à 53 % des Parisiens. Un constat alarmant qui souligne le fossé entre les différentes zones géographiques.
Le lancement du leasing social à 100 euros par mois, censé apporter une solution, a été critiqué pour son insuffisance face aux besoins réels des automobilistes. Malgré un nombre impressionnant de commandes, les restrictions demeurent trop contraignantes, poussant de nombreux usagers à contrecarrer les interdictions : 43 % des conducteurs font des détours pour éviter les ZFE.
Les petites entreprises, en particulier les artisans, se trouvent en première ligne de cette crise. Une étude révèle qu'environ 50 000 véhicules utilitaires légers sont désormais interdits de circulation, touchant particulièrement le secteur de la logistique. Les livreurs et les artisans utilisant des véhicules spécialisés se heurtent à des impossibilités d’opérer, menaçant la pérennité même de leur activité.
L'écrivain et activiste Alexandre Jardin, dans une vidéo virale sur X (anciennement Twitter), met en garde contre la montée des tensions sociales et évoque les ZFE comme une « exclusion organisée des gueux ». Son appel résonne comme un cri d'alarme pour les décideurs politiques, les exhortant à réexaminer cette politique avant que la situation ne devienne ingérable.
Avec la pression croissante des citoyens et la menace d’une explosion sociale, la question se pose : les gouvernements vont-ils prendre en compte ces inquiétudes et agir pour corriger le tir, ou vont-ils persister dans cette voie sans issue ?