Zélande. Un tournant stratégique pour Fabien Galthié face aux All Blacks
2024-11-16
Auteur: Léa
Le débat le plus souvent évoqué durant le mandat de Fabien Galthié est sans conteste la gestion de ses "finisseurs" et la composition de son banc. Au fil de ses 43 premiers matchs conduisant les Bleus au quart de finale contre l'Afrique du Sud, Galthié a pratiqué une alternance, optant 21 fois pour une formation classique en "5-3" et 22 fois pour un arrangement en "6-2". Ce choix stratégique a suscité des discussions parfois animées au sein du staff concernant les options offensives et le choix des joueurs.
Cependant, depuis le début de son second mandat, il semble que le débat ait perdu en intensité. En 2024, l'équipe de France a systématiquement utilisé l'option "6-2", que ce soit durant le Tournoi des Six Nations ou la tournée en Argentine, ne dérogeant à la règle que lors d'un match contre l'Uruguay. Cela pourrait signifier que l'ensemble des adjoints de Galthié s'accordent désormais sur cette formule, que ce soit pour les touches, sous l'œil de Laurent Sempéré, ou la puissance, apportée par William Servat.
Néanmoins, lors du premier test de la tournée de novembre contre le Japon, Galthié a surpris tout le monde en revenant à un schéma en "5-3". Était-ce une réponse tactique à un adversaire agile en défense, ou une décision calculée pour intégrer Matthieu Jalibert dans l'équipe après avoir mis Ramos au poste d'ouvreur ? Les vrais motifs restent flous.
Ce qui est certain, c'est que la performance décevante de Jalibert face aux Japonais a incité le staff à revoir ses choix pour le prochain match contre les All Blacks. Galthié n'a pas oublié que son équipe avait obtenu la victoire contre la Nouvelle-Zélande lors de l'ouverture de la dernière Coupe du Monde en utilisant un banc constitué de cinq avants.
Avec les absences de certains joueurs clés, les Bleus sont convaincus qu’un combat intense en mêlée est essentiel pour prendre le dessus sur les All Blacks. Pour cette raison, des vétérans comme Romain Taofifenua et Charles Ollivon, qui avaient été écartés, ont été rappelés pour apporter leur expérience au pack d'avants. Ce choix peut comporter des risques, notamment celui de voir Antoine Dupont en position d'ouvreur en cas de blessure de Ramos ou Buros. Mais, après tout, on ne demande jamais trop au meilleur joueur du monde, à condition que le jeu collectif soit à la hauteur. Les enjeux sont élevés, et la rencontre promet d'être palpitante.