Divertissement

Yvonne Strahovski : « The Handmaid’s Tale, un symbole de résistance qui marquera les esprits »

2025-04-08

Auteur: Louis

L'héritage de *The Handmaid's Tale* devient de plus en plus évident à mesure que le temps passe. Le célèbre symbole de la série, l'uniforme rouge des servantes, a dépassé les limites du petit écran pour s'inscrire dans la réalité, devenant un véritable emblème de la résistance et un cri de ralliement pour les femmes à travers le monde. Yvonne Strahovski, l'actrice emblématique de la série inspirée du roman dystopique de Margaret Atwood, souligne cette évolution dans une récente interview.

Diffusée pour la première fois en 2017, en plein mandat de Donald Trump, l'adaptation a bouleversé le public en plongeant dans un univers où la théocratie et le mépris pour les droits des femmes règnent en maîtres. Alors que la sixième et dernière saison est désormais disponible sur Ciné+ OCS, la série revient dans un contexte politique troublant, celui du retour de Trump à la Maison-Blanche, illustrant à quel point la réalité rattrape parfois la fiction.

Cette ultime saison, marquée par un ton de plus en plus sombre et violent, vise à rompre avec cette spirale de désespoir et se conclut sur une note d'espoir et de résilience. Les personnages principaux, June (Elisabeth Moss) et Serena (Yvonne Strahovski), trouvent refuge dans un train qui les exfiltre du Canada, représentant ainsi une métaphore des répercussions des crises migratoires contemporaine.

June, fervente partisane de la lutte armée, se positionne à la tête de la résistance, tandis que Serena, représentant un autre visage de la lutte, tente de renverser le régime de l’intérieur en rejoignant les réformateurs sous la direction du commandant Lawrence. Celui-ci a réussi à créer une enclave progressiste, Nouvelle Bethléhem, un espace qui offre refuge à ceux qui fuient la tyrannie de Gilead.

« Serena est une femme en quête de pouvoir, » déclare Strahovski. « Elle fait face à des choix difficiles, oscillant entre la soumission à un couple pro-Gilead au Canada et la possibilité de prendre part à l'expérimentation de Nouvelle Bethléhem, tout en cherchant désespérément à trouver sa place dans un monde qui l'a marginalisée. Sa dualité en fait un personnage fascinant, car elle est à la fois victime et manipulatrice », précise-t-elle.

La série, souvent critiquée pour son rythme parfois lent et ses intrigues tortueuses, semble avoir enfin choisi d’accélérer le tempo, tout en maintenant des tensions palpables entre les protagonistes. June se retrouve tiraillée entre son amour pour son mari Luke et sa relation avec Nick, un homme de l’ombre de Gilead. Pendant ce temps, Serena jette un voile de mystère sur ses véritables intentions. Le jeu d’acteurs d’Elisabeth Moss et Yvonne Strahovski, alliant regards chargés d’émotion et non-dits, a toujours su transcender les failles d'écriture.

« L’interdépendance de June et Serena est à la fois toxique et fascinante. Leur relation est une danse de respect, de manipulation et de pouvoir. Elles ont besoin l'une de l'autre pour survivre dans un monde qui les écrase. Leurs rencontres sont aussi électrisantes que délicates », conclut Strahovski.

Cette dernière saison de *The Handmaid's Tale* est plus qu'une simple série, c'est un miroir reflétant une réalité qui nous interpelle tous et questionne notre rapport à la liberté et à la justice.