
Yémen : les rebelles houthistes annoncent une nouvelle attaque contre un porte-avions américain en mer Rouge
2025-03-18
Auteur: Marie
Une nouvelle escalade des tensions en mer Rouge a été observée alors que les rebelles houthistes du Yémen ont affirmé, le mardi 17 mars, avoir ciblé pour la troisième fois en quarante-huit heures le porte-avions USS Harry Truman, en représailles aux frappes aériennes menées par les États-Unis sur leur territoire.
Dans une déclaration faite via Telegram, les houthistes ont précisé que les forces armées yéménites avaient réussi à frapper le porte-avions avec deux missiles de croisière et deux drones, en plus d'une attaque sur un destroyer américain avec un missile de croisière et deux drones. Cette intensification des attaques survient après une série de frappes américaines qui ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes et suscité d'immenses manifestations dans les zones contrôlées par les rebelles.
Des informations relayées par des médias houthistes ont rapporté que les frappes américaines avaient ciblé des zones clés, y compris la région de Bajel dans le gouvernorat de Hodeida, touchant une usine d'acier à plusieurs reprises, entraînant des « dommages importants ». La chaîne houthiste, Al-Massira TV, a également couvert les conséquences de ces frappes.
Des manifestations massives ont eu lieu dans les principales villes aux mains des houthistes, où des dizaines de milliers de Yéménites ont exprimé leur colère contre les frappes américaines en scandant des slogans tels que « Mort à l'Amérique, mort à Israël ». Les rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes, dont Sanaa, la capitale, ainsi qu'à Saadah, fief des rebelles, et à Hodeida.
Le leader des houthistes, Abdel Malek Al-Houthi, a appelé le peuple yéménite à se rassembler « par millions » pour protester contre les attaques américaines ayant visé des cibles à Sanaa et dans d'autres régions. Selon les sources houthistes, ces frappes ont fait au moins 53 morts, dont cinq enfants, et 98 blessés. Washington, lui, a affirmé que plusieurs chefs rebelles avaient été neutralisés lors des attaques.
Dans un communiqué, le président américain Donald Trump a accusé l'Iran d'être responsable des actions des houthistes, déclarant que toute attaque future serait attribuée à l'Iran ou à ses dirigeants. Le Pentagone a également confirmé que les frappes se poursuivraient jusqu'à ce que les objectifs militaires de l'administration soient atteints.
En réponse, Téhéran a condamné les déclarations de Trump et a averti que toute agression aurait de « graves conséquences », exhortant les États-Unis à en assumer la pleine responsabilité.
Cette situation tendue souligne le danger d'une escalade militaire dans la région, avec des implications potentielles pour la sécurité maritime en mer Rouge et au-delà. Les conséquences d'une confrontation accrue dans cette zone stratégique pourraient être dévastatrices, tant pour la population yéménite que pour les intérêts internationaux.