Monde

Yémen : crise humanitaire aiguë après l'arrestation des employés de l'ONU par les rebelles houthistes

2025-08-31

Auteur: Pierre

Une alarming escalade de tensions à Sanaa et Hodeïda

Le 31 août dernier, l'Organisation des Nations Unies (ONU) a révélé l'arrestation d'au moins onze de ses employés par les rebelles houthistes à Sanaa et à Hodeïda, deux villes clés du Yémen sous leur contrôle. Hans Grundberg, l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, a exprimé sa profonde condamnation face à cette nouvelle vague d'arrestations arbitraires.

Dans un communiqué alarmant, Grundberg a également dénoncé l'intrusion dans les locaux de l'ONU et la saisie des biens de l'organisation, soulignant la gravité de la situation.

Des arrestations en série suite à une tragédie

Cette situation s'est dégradée après la mort du Premier ministre des rebelles houthistes, tué lors de frappes israéliennes le 28 août. Suite à cette tragédie, les houthistes ont intensifié leurs opérations d'arrestation, ciblant notamment des employés du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'UNICEF.

Le PAM a signalé que des forces locales avaient occupé ses bureaux à Sanaa, menant à l'arrestation de plusieurs membres de son personnel.

Une réponse internationale demandée

Face à ces incidents graves, le PAM a exprimé son inquiétude et a appelé les autorités houthistes à fournir des informations sur la situation de leurs employés. Ces arrestations s'inscrivent dans une série de détentions, avec déjà de nombreux employés de l'ONU maintenus en détention depuis juin 2024.

Antonio Guterres, le secrétaire général de l'ONU, avait déjà exigé la libération immédiate de ces personnes, déplorant la mort tragique d'un employé du PAM plus tôt cette année.

Accusations d'espionnage : un prétexte controversé

Les autorités houthistes ont justifié ces arrestations par des accusations de création d'un "réseau d'espionnage américano-israélien" se dissimulant sous le couvert d'organisations humanitaires, des allégations fermement rejetées par l'ONU.

Cette escalade des tensions et la détention de travailleurs humanitaires mettent en lumière un environnement de plus en plus dangereux pour ceux qui tentent d'apporter de l'aide dans un pays déjà dévasté par la guerre.