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Yannick Bestaven en escale à Ushuaïa : « Le Vendée m'a bien gâté il y a quatre ans, cette fois, c'est différent »

2024-12-31

Auteur: Michel

Yannick Bestaven, le vainqueur du dernier Vendée Globe, a récemment fait escale à Ushuaïa, un petit hôtel de la fin du monde en Argentine, après avoir annoncé son abandon lors de cette épreuve difficile. C'est à 21 h 30, quelques heures après avoir quitté la mer, qu'il a accosté dans cette ville emblématique de la Patagonie. Le marin a partagé avec nous ses réflexions sur les avaries qui l'ont contraint à quitter la course après le cap Horn, ainsi que ses espoirs de réparation et de reprise en direction des Sables d'Olonne, même hors compétition.

« Au lendemain de votre abandon, quels sentiments vous animent ? »

Dans un climat mélancolique, il a répondu : « C’est le destin, je ne peux rien y faire. Il est clair que je préférais être avec mes amis qui profitent déjà du soleil. Après avoir traversé tant de tempêtes dans le Pacifique, je suis sûr qu'ils sont contents que la pression soit un peu retombée. Il y a quatre ans, le Vendée Globe a été une victoire pour moi. Aujourd'hui, l'histoire est différente. »

Sur son arrivée à Ushuaïa et son ressenti, il a expliqué : « Je me suis demandé comment positiver cette situation inattendue. J'étais en plein mode compétition, pensant aux bons classements que j'avais, mais tout a changé rapidement. » Bestaven a également souligné à quel point il rêvait de naviguer dans les fjords argentins, mais jamais il n’aurait pensé le faire dans de telles circonstances.

Les problèmes rencontrés

Les problèmes ont commencé à s'accumuler dès le 24 décembre, incluant des soucis avec les voiles d'avant et un système de barre défectueux. « Le principal problème qui m’a fait paniquer était le délaminage d'une partie de la coque, ce qui pourrait menacer l'intégrité du bateau. »

Il a découvert ce délaminage au cours d'une manœuvre et a rapidement réalisé l'ampleur des dégâts. À peine le matériel était-il endommagé qu'il a tenté de mettre en place des solutions de fortune pour continuer sa course sans trop risquer sa sécurité.

Concernant la barre, il a admis avoir ressenti des défaillances plus tôt dans la course, déclarant que cela avait commencé aux Açores. « J'ai dû improviser pour maintenir le bateau à flot, surtout avec de fortes vagues et des vents violents. »

Les projets futurs

Son objectif est désormais de réparer son voilier et de boucler son parcours jusqu'aux Sables d'Olonne, même sans la compétition. « J’ai vraiment envie de clore cette aventure, surtout pour mes sponsors et pour ceux qui m'ont soutenu et qui n'ont pas pu me voir arriver il y a quatre ans à cause de la pandémie. »

Bestaven espère établir un diagnostic d’ici 24 heures et prendre une décision rapide quant à ses réparations. En attendant, il a prévu de célébrer le Nouvel An à Ushuaïa, entouré de son équipe. « C’est une façon de tourner la page d'une année tumultueuse, même si je ne m'attendais pas à la fêter ici, dans ces circonstances ! »

Réflexion sur la sécurité en mer

Dans l'actualité de la voile, ces incidents posent la question de la sécurité en mer et de l’adaptabilité des navigateurs face aux imprévus. Qui sait ce que l'avenir réserve à Yannick Bestaven dans ses prochaines aventures en mer ? Restez à l'écoute, des surprises pourraient encore survenir !