L'affaire des rugbymen français semble se diriger vers un tournant décisif. Hugo Auradou et Oscar Jegou, accusés de viol aggravé en réunion, ont été mis en examen en juillet dernier suite à la plainte d'une femme de 39 ans, qui aurait subi les faits dans la nuit du 6 au 7 juillet à Mendoza, en Argentine.

Récemment, la justice argentine pourrait examiner « dans les prochains jours » une demande de non-lieu déposée par les avocats des accusés. Le 19 septembre, la plaignante a accepté de témoigner dans les colonnes du Parisien - Aujourd’hui en France, révélant les détails de l'incident et les enjeux juridiques qui en découlent.

Un lapsus qui coûte cher

L'avocat des rugbymen, Rafael Cúneo Libarona, a commis une grave erreur en dévoilant l'identité de la victime à la presse, ce qui a bouleversé la situation. Après plusieurs semaines de silence, elle a décidé de dénoncer ce manquement : « Il a révélé mon nom de famille à la presse (le 8 août). C’était intentionnel malgré sa plaidoirie sur une prétendue maladresse », a-t-elle déclaré. Cette divulgation soudaine a eu des conséquences dramatiques.

Des conséquences inquiétantes pour la plaignante

Suite à cette erreur, la vie de la victime s'est profondément détériorée. Elle explique avoir reçu des menaces et être même devenue la cible de personnes malveillantes. Elle a révélé : « On a essayé de rentrer par effraction chez moi, et des véhicules ont commencé à me suivre. Je ne bénéficie d’aucune protection. J’ai peur pour ma vie et celle de ma famille. » Cette situation crée un climat de terreur qui soulève des questions sur la sécurité des victimes dans des affaires si sensibles.

L'affaire prend une ampleur médiatique incroyable, attirant l'attention non seulement du public mais aussi des autorités qui pourraient être poussées à intervenir. La justice argentine devra maintenant naviguer à travers ce dédale complexe de témoignages, d'erreurs juridiques et de conséquences graves sur la vie de la plaignante. Les fans de rugby et les observateurs sont en émoi, se demandant si le XV de France pourra un jour se remettre de ce scandale qui entache son image.