Alors que plusieurs représentants du Top 20 mondial, tant hommes que femmes, ont récemment signé une lettre de protestation destinée aux quatre tournois du Grand Chelem, Casper Ruud, actuel 6e joueur mondial, a exprimé son inquiétude. Interrogé par l'AFP, il a déclaré que l’écart entre les organisateurs et les joueurs continue de croître.

"En tant que joueur, je ne trouve pas cela juste. Si on compare avec d’autres sports majeurs – la NFL (football américain), la MLB (baseball), la NBA (basket) – ils se partagent près de 50% des revenus. En tennis, je pense que nous n’atteindrons jamais ce niveau, mais chaque pourcentage en plus pourrait faire une grande différence. Ces dernières années, les Grands Chelems ont décidé de commencer les tournois un jour plus tôt, sans même consulter les joueurs. Cela montre un manque d'écoute et de considération".

Ruud a insisté sur la nécessité de provoquer un dialogue : "Il est temps de réagir, de demander des réunions avec les organisateurs pour discuter de ces problématiques. Nous, les joueurs, devrions avoir notre mot à dire sur les décisions qui nous affectent directement. La transparence et le respect sont essentiels pour l'avenir du tennis professionnel."

Cette fronde des joueurs intervient alors que les revenus des Grands Chelems atteignent des sommets. En effet, avec des millions de dollars de bénéfices générés chaque année, les joueurs estiment qu’ils méritent une part plus équitable. La question de la répartition des revenus dans le tennis professionnel est plus que jamais d'actualité et pourrait redéfinir les relations entre joueurs et organisateurs.