Wall Street est attendue en légère hausse mercredi, tandis que les Bourses européennes naviguent entre hésitations et anticipations. Les investisseurs concentrent leur attention sur la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, prévue pour ce soir.

Les contrats à terme sur les indices new-yorkais prévoient une ouverture optimiste : le Dow Jones devrait grimper de 0,12%, le Standard & Poor's-500 de 0,28% et le Nasdaq de 0,36%. En Europe, le CAC 40 à Paris affiche une progression de 0,25% à 8.135,21 points vers 11h55 GMT, tandis que le Dax de Francfort recule de 0,36% et le FTSE 100 de Londres perd 0,27%.

L'indice EuroStoxx 50, qui représente les grandes entreprises de la zone euro, se maintient en légère hausse de 0,17%, tandis que le FTSEurofirst 300 diminue de 0,11% et le Stoxx 600 perd 0,10%. Les analystes sont sur le qui-vive en raison de la décision imminente de la Fed sur les taux d'intérêt, prévue à 18h00 GMT.

La plupart des experts s'attendent à ce que la banque centrale conserve les taux inchangés, en raison de l'incertitude actuelle qui enveloppe l'économie américaine, exacerbée par les tensions croissantes liées aux guerres commerciales.

Un analyste de Rabobank, Teeuwe Mevissen, souligne que si la Fed ajustait ses prévisions d'inflation et de croissance, cela pourrait être perçu comme un signe d’inquiétude face aux politiques commerciales de l'administration actuelle.

Les marchés européens intègrent également les ramifications d'une réforme budgétaire majeure en Allemagne, qui permettra à Berlin d'assouplir ses règles de dépenses militaires sur fond d'augmentation des tensions géopolitiques.

Les discussions entre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump ont abouti à un cessez-le-feu temporaire de 30 jours en Ukraine, axé sur les infrastructures énergétiques, ce qui crée un léger espoir d’apaisement.

Cependant, la situation en Turquie est préoccupante après l'arrestation du maire d'Istanbul, considéré comme un rival de long terme pour le président Erdogan, ce qui impacte négativement la monnaie turque.

Sur le marché des actions, la société de restauration collective Compass subit une chute de 3,92% après une rétrogradation de BNP Paribas. Le constructeur Traton voit ses actions baisser de 5,34% suite à l'annonce de Volkswagen de vendre jusqu'à 11 millions d'actions.

Sur le segment obligataire, les rendements dans la zone euro diminuent, les investisseurs restant prudents avant la réunion de la Fed, tandis que les rendements américains se maintiennent stables mais élevés.

Concernant les devises, la livre turque est en dépréciation contre le dollar, tandis que le dollar américain avance de 0,40% par rapport à un panier de devises principales. L’euro, qui avait récemment bénéficié de nouvelles promesses d’augmentation des dépenses allemandes, perd du terrain, se négociant à 1,0895 dollar.

Enfin, le marché pétrolier montre des signes de faiblesse après l'accord de cessez-le-feu, avec le Brent perdant 0,16% pour atteindre 70,45 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (WTI) chute de 0,18% à 66,78 dollars. Les acteurs du marché gardent les yeux rivés sur les prochains développements.