Lezennes (Nord) - En plein cœur des revendications sociales, Leroy Merlin est sous le feu des critiques. Ce jeudi matin, une centaine de manifestants, mobilisés par les syndicats CGT et FO, se sont rassemblés devant le siège de l'entreprise à Lezennes pour exprimer leur mécontentement face à une augmentation salariale jugée insuffisante, fixée à seulement 1,1 %.

Un échange particulièrement tendu a eu lieu avec Tawfik Kilani, le directeur du développement social, qui a tenté de répondre à la colère des employés. Les témoignages des salariés parlent d'une précarité alarmante, certains d'entre eux avouant ne pas atteindre les 1 500 euros à la fin du mois. D'autres évoquent des situations désespérées où des collègues dorment dans leur voiture, incapables de se permettre un loyer.

La situation se dégrade également à l’heure des pauses déjeuner, où des vols de gamelles entre collègues ont été rapportés, révélant un climat de rivalité et de stress. Tawfik Kilani a défendu la récente augmentation de 30 euros bruts par mois, la présentant comme une mesure de protection pour les plus petits salaires. Cependant, cette réponse semble loin de satisfaire les employés qui craignent pour leur pouvoir d'achat dans un contexte économique difficile.

En plus des revendications salariales, les syndicats soulignent un malaise plus général au sein de l'entreprise, accentué par l'augmentation des coûts de la vie. Les salariés de Leroy Merlin, souvent engagés dans des métiers difficiles, font face à une crise qui ne cesse de s’aggraver. L'inquiétude concernant le bien-être au travail et la rémunération croissante des dirigeants en contraste avec la situation des employés est palpable. Les dirigeants de Leroy Merlin devront bientôt faire face à des décisions cruciales pour apaiser la grogne sociale qui monte.