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Volkswagen : la révolution qui va coûte cher ! Un tiers des emplois supprimés d'ici 2030

2024-12-23

Auteur: Chloé

Dans un contexte de ventes en forte baisse et de compétitivité en déclin, Volkswagen, le géant allemand de l’automobile, a pris une décision choc. Lors d’un accord historique, la direction a annoncé la suppression de plus de 35.000 postes, représentant près de 29 % des effectifs en Allemagne, d’ici 2030.

Une restructuration radicale à l'horizon

Après 70 heures de négociations intenses, le constructeur a décidé de ne pas recourir à des licenciements secs ni à des fermetures d'usines. Au lieu de cela, les départs se feront via des pré-retraites et la non-remplacement de certains employés. Cette manœuvre vise à réduire les surcapacités dans les dix usines allemandes, tout en tentant de redresser une compétitivité affaiblie par la crise et la concurrence féroce des autres marques.

Thorsten Gröger, le négociateur d'IG Metall, a déclaré : « Cet accord est une solution qui garantit des emplois tout en préservant notre production et en investissant dans l’avenir ». Une lueur d’espoir pour ceux qui craignaient des licenciements massifs.

Des économies vitales pour l'avenir

Le groupe espère réaliser des économies colossales de 4 milliards d'euros grâce à cette restructuration. En revanche, les salariés devront accepter quelques concessions, telles que la réduction de certains avantages et une stagnation des salaires. Ce compromis difficile marque un tournant pour l’entreprise, mais pose également des questions sur l'avenir professionnel des employés.

Les usines conservent leur rôle, mais des changements sont à prévoir

L'accord garantit le maintien des dix usines en Allemagne, ce qui est une victoire pour les syndicats face aux plans initiaux, qui envisageaient la fermeture de plusieurs sites. Cependant, certains ajustements stratégiques doivent s'opérer : l'usine de Dresde, dédiée à l'électrique, sera réaffectée, sans plus de précisions pour l’instant. De plus, la production de la Golf électrique, prévue pour la fin de la décennie, sera transférée à Wolfsburg, le site historique du constructeur.

Dans un tournant inquiétant, l’usine de Zwickau, spécialisée dans les véhicules électriques, ne renouvellera plus les contrats temporaires dès 2025. Ce changement est symptomatique des défis rencontrés par Volkswagen, qui souffre d’un retard dans le segment hybride et d’une gamme de modèles électriques jugée peu séduisante.

Des tensions sociales en toile de fond

Bien que cet accord évite un conflit social majeur, avec une menace de grève générale qui planait dès janvier, des tensions subsistent. La direction a déjà suscité l’indignation des syndicats en envisageant de délocaliser certaines productions vers des pays comme la Pologne et le Mexique.

Christine Benner, présidente d'IG Metall, a dénoncé les « années de mauvaises décisions » de la part de la direction, en particulier dans la gestion des retombées du Dieselgate. Tandis que l'action de Volkswagen a légèrement rebondi à la bourse, la pression des actionnaires majoritaires, dont les familles Piech, Pötsch et Porsche, reste forte. Ces derniers réclament des résultats rapides et vitaux.

Le dilemme reste entier : Volkswagen pourra-t-il se relever ?

Avec un avenir incertain, la question essentielle demeure : ce plan audacieux suffira-t-il à redresser Volkswagen face à un paysage industriel en pleine mutation ? Les réponses se feront attendre, mais une chose est sûre : l’industrie automobile va changer et Volkswagen se doit de s’adapter coûte que coûte. Que pensez-vous de cette situation critique ? Partagez vos avis!