
Vol de pelles : un réseau criminel démantelé dans le Sud avec un préjudice de 4 millions d'euros
2025-03-15
Auteur: Marie
L'alerte a été donnée fin 2023, alors que des incidents de vol d'engins de chantier se multipliaient en Nouvelle-Aquitaine, particulièrement en Gironde. Les voleurs s'attaquaient principalement aux mini-pelles de chantier, une marchandise de choix pour les malfaiteurs. En l'espace d'un an, près de 90 de ces véhicules ont disparu dans la région, représentant un préjudice colossal estimé à 4 millions d'euros.
L'enquête, menée par la section de recherches de Bordeaux, a permis d'identifier une bande organisée. "Ce sont des individus bien informés sur le secteur du BTP, allant du voleur au receleur", a précisé un communiqué de la gendarmerie. Les enquêteurs ont en effet découvert que les voleurs avaient une connaissance aiguisée des lieux, souvent dépourvus de dispositifs de sécurité efficaces, ce qui leur permettait d'opérer rapidement.
"Ils savent démarrer ces engins en un temps record. La planification de ces vols est particulièrement bien orchestrée", a ajouté Emmanuel, chef d'escadron de la division “Crime organisé” de Bordeaux, dans une interview au journal Sud-Ouest.
En début de semaine, une opération concertée a conduit à l'interpellation de 8 suspects dans plusieurs départements : Gironde, Landes, Charente-Maritime et Gers. La gendarmerie a saisi des mini-pelles, un tractopelle, des remorques, un brouilleur GPS et des clés universelles, des outils révélateurs de leurs intentions criminelles.
Le vol de ces engins de chantier représente non seulement une perte financière pour les entreprises, qui peinent souvent à récupérer leur investissement même avec des assurances, mais aussi un coup dur pour l'ensemble du secteur du BTP en raison de la crise des approvisionnements et de la hausse des coûts. La valeur d'une mini-pelle peut atteindre entre 40 000 et 80 000 euros, rendant ces vols d'autant plus inquiétants.
Trois des suspects, âgés de 27, 41 et 46 ans, seront présentés devant la justice pour vol en réunion le 12 mai et sont sous contrôle judiciaire. Une quatrième personne, relâchée, fait également l'objet de poursuites. Cette affaire soulève des questions sur la sécurité des chantiers et l'efficacité des mesures préventives à mettre en place pour protéger ces actifs précieux.