Nation

Violences sexuelles au collège Sainte-Croix-des-Neiges : Une enquête ouverte dans l'ombre de décennies de souffrance

2025-03-20

Auteur: Julie

Une enquête a été lancée concernant des soupçons de violences et agressions sexuelles sur des élèves du collège-lycée catholique Sainte-Croix-des-Neiges, situé à Abondance en Haute-Savoie, entre 1960 et 1990, comme l'a annoncé le procureur de Thonon-les-Bains, Xavier Goux-Thiercelin, le 20 mars dernier.

Le signalement a été effectué le 12 mars par le directeur diocésain de l'enseignement catholique de Haute-Savoie et concerne 14 victimes présumées, d'anciens élèves de l'établissement. Ce fait s'inscrit dans un contexte d'augmentation des dénonciations de violences dans des institutions catholiques, notamment après l'affaire de Notre-Dame de Bétharram, qui a secoué le pays récemment.

Un premier signalement en décembre 2023 avait déjà ouvert une enquête sur des abus déclarés par l'un des anciens élèves. Ces deux enquêtes devraient être regroupées pour une analyse plus complète des faits dénoncés.

Le groupe Facebook « Les anciens de Sainte-Croix-des-Neiges » a été le déclencheur de ces révélations. Des anciens élèves partagent leurs expériences traumatisantes ayant eu lieu dans cette institution, visant particulièrement un homme d’église et un surveillant. L'un des témoignages poignants indique : "Ce que j’ai lu ici ne fait que confirmer ce que ma mémoire a tenté d'effacer... la violence, les gestes déplacés et les brimades." Un autre témoin a révélé : "J’ai subi des attouchements," révélant ainsi son agresseur présumé.

La situation est d'autant plus préoccupante que l'établissement, qui compte environ 200 élèves et propose un internat, n'a été sous la responsabilité de la direction diocésaine qu'à partir de 2007. Avant cela, il était relié au collège-lycée Sainte-Croix de Neuilly, dépendant du diocèse de Nanterre.

La direction de l'établissement a exprimé sa solidarité envers les victimes, condamnant fermement ces actes et affirmant vouloir faire toute la lumière sur les comportements inacceptables de certains adultes. Ils ont déclaré dans un communiqué : "Ces violences du passé nous révoltent. Elles sont une trahison inacceptable de notre mission éducative."

Ce scandale suscite un écho national et met en lumière les conséquences persistantes des violences dans des contextes éducatifs, incitant d'autres victimes à s'exprimer et à signaler leurs propres expériences. Alors que des appels à une commission d'enquête parlementaire se multiplient, la société française semble prête à affronter ces sombres secrets.

Il est crucial d'assurer un soutien aux victimes qui se manifestent, et de veiller à ce que de tels comportements ne se reproduisent plus dans aucune institution.