Lors d'une interview accordée ce mercredi aux Échos, le président de la LFP, Vincent Labrune, a fait part de sa **surprise** concernant la stratégie tarifaire mise en place par DAZN pour la diffusion du championnat de France.

Il a déclaré : « Quand un nouvel entrant arrive sur un marché, il commence généralement par des prix bas avant de les augmenter progressivement. Or, nous avons vu exactement le contraire s’opérer avec DAZN en France. »

Il a critiqué la chaîne britannique pour avoir proposé un tarif mensuel initial de 30 euros (40 sans engagement) et avoir ensuite réduit ses prix, allant même jusqu'à inclure des abonnements dans des offres des restaurants McDonald's, l'un des sponsors officiels de la Ligue 1.

Labrune n'a pas hésité à reconnaître que cette politique tarifaire pouvait avoir un impact sur le piratage des matchs de football.

Il a évoqué que DAZN allait avoir une part de responsabilité dans la montée du piratage, qu'il qualifie de **« plus grand défi de l’histoire du football »**.

En effet, la Ligue s’était fixé un objectif ambitieux de droits TV à hauteur d’un milliard d’euros, mais cet objectif a été réduit de plus de la moitié, DAZN ayant obtenu les droits de neuf rencontres par journée pour 450 millions d’euros.

« Ça a peut-être contribué à accélérer le phénomène de piratage », a-t-il admis, avant de nuancer ses propos pour ne pas envenimer la situation avec DAZN.

Pour Labrune, l'important est que « DAZN performe » et que tous les acteurs du football se mobilisent dans ce sens.

Pour les amateurs de football, la fin de saison s’annonce décisive pour faire un bilan sur la situation.

Ce débat sur les tarifs de diffusion pourrait également influencer la dynamique des droits TV lors des prochaines enchères, un enjeu crucial pour la Ligue 1, qui souhaite attirer toujours plus d’abonnés et lutter efficacement contre le piratage.

Transcription : N’oubliez pas que le football est avant tout un spectacle à partager, et la manière dont il est diffusé influence directement l'engouement des fans.