Nation

Villeurbanne : Des écoliers en pyjama à 6°C ! Une situation insupportable en pleine vague de froid

2025-01-21

Auteur: Philippe

Les écoliers de Villeurbanne frissonnent de froid depuis plusieurs jours, et la situation est alarmante. Au sein du groupe scolaire Lakanal, situé dans le quartier du Tonkin, une panne de chaudière survenue jeudi dernier a fait chuter les températures dans les salles de classe à des niveaux inacceptables. Ainsi, lundi, la température n'est montée qu'à 6°C dans les classes de maternelle et à 8°C pour l'école élémentaire, avec des températures à peine plus élevées dans les chambres où les enfants dorment, selon les alertes lancées par le syndicat Snudi-FO.

À l'extérieur, le thermomètre n'a franchi la barre du gel qu'en début de semaine, alors que les convecteurs électriques mis à disposition par la mairie s'avèrent totalement inefficaces pour réchauffer les salles. En conséquence, le directeur de l'école a pris la décision d'informer les parents dès vendredi, les conseillant de garder leurs enfants à la maison, si cela était possible. Pour ceux qui devaient se rendre à l'école, il a été recommandé de venir habillés chaudement. Ce mardi, seulement 17 élèves étaient présents sur plus de 260 inscrits, un chiffre inquiétant qui soulève des questions sur les conditions d'enseignement.

Une première intervention des techniciens de la ville avait permis de redémarrer le chauffage, mais la chaudière est de nouveau tombée en panne dès vendredi. Les réparations sont désormais en attente d'une pièce de remplacement, et la commune espère pouvoir rétablir une température normale au plus vite.

Face à cette situation catastrophique, les enseignants envisagent un déménagement temporaire vers un collège voisin du Tonkin, où des salles de classe seraient disponibles. Cependant, la décision finale appartient au rectorat, qui reste étrangement silencieux sur le sujet. Le syndicat FO n'hésite pas à pointer du doigt le manque de réactivité : « On laisse les personnels se débrouiller, tandis que les enfants sont abandonnés à des conditions d'apprentissage inacceptables. »

Jeanne Urbani, secrétaire départementale, a exprimé sa colère : « J'attendais l'inspectrice sur place ce matin, mais elle n'a pas jugé utile de se déplacer. » En l'absence de solution, le syndicat demande la fermeture provisoire de l'école, une mesure qui permettrait aux parents de justifier l'absence de leurs enfants au travail.

Ce drame n'est pas isolé, car à Lyon, la situation des familles sans-abri reste tout aussi préoccupante. L'ancienne école Gilibert, par exemple, demeure occupée jusqu'à la fin de l'hiver. Face à la crise énergétique actuelle, ces événements soulignent les défis croissants auxquels sont confrontées les collectivités locales en matière de chauffage et de conditions de vie. Que se passera-t-il si cette situation ne s'améliore pas ? Il est grand temps d'agir !