Santé

VIH : Une patiente en rémission en France, un cas exceptionnel qui redonne espoir

2025-01-20

Auteur: Louis

L’équipe soignante du Centre d'information et de soins de l'Immuno-déficiance Humaine et des hépatites virales (CISIH) de l’AP-HM a partagé une nouvelle extraordinaire : une patiente d'une soixantaine d'années, déclarée en rémission du VIH après une allogreffe de moelle osseuse, marquait un tournant dans la lutte contre le sida. C'est le premier cas de guérison du VIH en France et le huitième enregistré dans le monde.

Cette patiente, suivie à l'hôpital Sainte-Marguerite de Marseille, a été diagnostiquée séropositive en 1999. Son combat contre le VIH a pris un tournant en 2020 lorsqu'elle a développé une leucémie myéloïde aiguë, ce qui a nécessité une transplantation de moelle osseuse il y a cinq ans. Bien que ce cas soit prometteur, l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille souligne que les résultats ne peuvent être généralisés à l'ensemble des patients vivant avec le VIH en raison de la complexité des traitements requis pour la greffe.

À ce jour, il a été rapporté que seuls sept autres patients dans le monde ont bénéficié d'une rémission fonctionnelle après une allogreffe de moelle osseuse, dont trois en Allemagne, deux aux États-Unis, et un au Royaume-Uni, le dernier cas étant survenu à Genève en 2023. Tous ces patients ont reçu ce traitement pour des leucémies aiguës, et les médecins rappellent que ces modalités ne sont pas couramment appliquées aux patients atteints du VIH.

Un fait marquant dans cette situation est que le donneur de moelle osseuse de la patiente présentait une mutation génétique rare, le CCR5 Delta 32, qui empêche au VIH de s'attacher et d'infecter les cellules. Cependant, trouver un tel donneur compatible est extrêmement difficile : les chances sont d'environ une sur un million, ce qui explique le faible nombre de cas de rémission enregistrés.

Il est crucial de noter que la greffe de moelle osseuse apparaît comme un traitement lourd, avec des risques de complications sérieuses, notamment d’ordre infectieux. Selon le Professeur Philippe Colson, ce procédé n’a été appliqué que dans le cas de la leucémie et ne représente pas une solution viable pour l’ensemble des patients séropositifs.

La patiente, qui préfère rester anonyme, a exprimé sa joie et son soulagement à travers un message relaye par le Dr Faezeh Legrand, son médecin traitant. Elle adresse un message d'espoir et de persévérance aux autres personnes atteintes par le VIH, tout en mettant en lumière la valeur du don.

"Après 26 ans de maladie, je n'aurais jamais pensé qu'un jour, je pourrais entendre une telle nouvelle, c'est un tel soulagement et un végétal d'espoir pour toutes les personnes dans le même cas. Je pense particulièrement à la personne qui a réalisé ce don de moelle osseuse, qui non seulement a permis ma guérison de la leucémie, mais aussi d'arriver à vaincre ce que je considérais impossible : le VIH."

Ce cas exceptionnel est un avancé significative et laisse entrevoir de nouvelles pistes de recherche pour des traitements futurs qui pourrait bénéficier à un plus grand nombre de patients vivant avec le VIH, tout en soulignant l'importance de l'accompagnement médical et des dons de moelle osseuse. Le combat contre le VIH se poursuit, mais cette histoire apporte une lueur d'espoir aux millions de personnes touchées dans le monde.