Sommes-nous réellement à l'aube d'une révolution dans l'industrie du jeu vidéo ? Une bataille intense entre trois géants pourrait-elle prendre fin ? Selon les dernières prévisions du cabinet d'études de marché DFC Intelligence, l'année 2025 pourrait marquer un tournant capital, notamment avec l'introduction tant attendue de la Nintendo Switch 2.

La fin du règne de Sony, Microsoft et Nintendo ?

Dans son rapport récemment publié, DFC Intelligence prédit une forte croissance des revenus pour l'industrie du jeu au cours de la seconde moitié de la décennie. Cependant, le cabinet met également en garde contre des risques potentiels pour l'un des trois grands fabricants de consoles : Sony, Microsoft ou Nintendo. La sortie de grands titres comme GTA 6 et de la Switch 2 pourrait donner un coup de fouet à un secteur encore en repli à cause de la pandémie de Covid-19. Selon DFC, il est possible qu'en 2027, près d'un humain sur deux, soit plus de 4 milliards de joueurs au total, soit impliqué dans le jeu vidéo, y compris sur mobile.

DFC Intelligence croit fermement que Nintendo sera le grand vainqueur des années à venir, grâce à sa Switch 2 qui conservera l'aspect hybride de la console précédente. En revanche, l'avenir n'est pas aussi radieux pour Sony et Microsoft. Les experts avancent que l'un des deux géants pourrait suivre le chemin de SEGA, qui avait connu un effondrement brutal avec sa Dreamcast à l’aube des années 2000, après la domination de la PlayStation 2 et l’arrivée de la première Xbox.

L’échec annoncé de l’un des géants ?

Selon DFC Intelligence : « Il n’y a pas de place pour plus de deux consoles majeures. Sony ou Microsoft auront beaucoup de mal à se maintenir à la troisième place et cela dépendra de leur capacité à s'imposer rapidement. » Ce constat soulève des questions cruciales pour l’avenir des deux géants face à un marché qui évolue à une vitesse fulgurante.

Bien que DFC ait pris soin de limiter ses prédictions à la prochaine génération de consoles, la date de lancement, le prix et les fonctionnalités – comme la possibilité d'une console hybride – joueront un rôle déterminant dans le succès futur de ces marques. Un nouvel entrant comme la PS6 pourrait bénéficier d’une solide base fidèle et d'une riche propriété intellectuelle, tandis que la situation pourrait s’avérer plus complexe pour Microsoft, qui peine à faire décoller sa Xbox Series X/S malgré ses récentes acquisitions.

Une stratégie axée sur le cloud ?

Microsoft semble aussi redéfinir sa stratégie. Au lieu de se concentrer uniquement sur la console, la société de Redmond met de plus en plus l'accent sur ses services d'abonnement, notamment le Xbox Game Pass, qui permet de jouer à plus de 500 jeux sans nécessiter une console Xbox. Des dispositifs comme les téléviseurs Samsung, compatibles avec l'application du Game Pass, pourraient en effet marquer un tournant dans la manière dont les jeux sont consommés.

Serait-ce que Microsoft envisage de s’éclipser graduellement du marché des consoles pour se consacrer pleinement au Cloud Gaming ? De nombreuses décisions stratégiques réalisées dernièrement, comme l’arrêt de la distribution physique des jeux par Xbox Game Studios et l’abandon des exclusivités, évoquent cette hypothèse.

Un avenir prometteur malgré les défis

Il est indéniable que l’avenir du jeu vidéo est porteur d’espoir, bien que l’industrie ait été frappée par une crise sans précédent au cours des deux dernières années, entraînant des milliers de licenciements. Malgré cela, grâce à une croissance exponentielle depuis les années 1980, l’industrie du jeu vidéo est devenue l’une des plus lucratives au monde. 2025 pourrait bien marquer un nouveau départ faisant face à ces défis persistants.

« Si 2025 marque le début d'une nouvelle ère pour l'industrie, des questions cruciales restent en suspens, notamment : qui dominera la bataille des consoles de nouvelle génération et qui parviendra à s'imposer dans le secteur de la distribution de logiciels de jeux ? » Les petites entreprises devraient également se voir offrir de nombreuses opportunités, alors que les grands éditeurs investissent dans des services à durée indéterminée autour de franchises emblématiques.