Vendée Globe : choc pour Violette Dorange, Eric Bellion abandonne la course
2025-01-12
Auteur: Pierre
Coup dur pour la benjamine de la 10e édition du Vendée Globe. Le J3, une petite voile d'avant de 50 m² destinée aux gros temps, de Violette Dorange (DeVenir) est tombée à l'eau, a annoncé la skippeuse de 23 ans dimanche 12 janvier, alors qu'elle se trouvait dans l'Atlantique sud, au nord des îles Malouines. « Le système qui la maintient a cassé. Je me suis d’abord chargée de la récupérer, mais j’ai galéré avec des vents à 35 nœuds [environ 65 km/h]. Quand je l’ai récupérée, je l’ai mise dans la trappe, mais j’ai cassé la charnière de la trappe de soute à voile », a-t-elle déclaré.
Bien que la jeune navigatrice ait réussi à limiter les dégâts, elle doit maintenant attendre un retour au calme des conditions météo pour pouvoir grimper au mât. « C’est difficile car cela signifie que je n’ai plus de voile d’avant pour le vent fort, alors que j’ai encore des vents moyens à 35 nœuds avec des rafales à 40 nœuds [74 km/h]. Il va falloir que je fasse preuve de patience », a-t-elle ajouté. Au pointage de 11 heures, Violette Dorange occupait la 28e position, à 5 875 milles (10 880 km) du leader.
À l'avant, les leaders Charlie Dalin (Macif santé prévoyance) et Yoann Richomme (Paprec Arkéa) progressent remarquablement vite, ayant parcouru plus de 520 milles (963 km) lors des dernières 24 heures. L'écart entre les deux navigators est stable à 143 milles (265 km), même si Richomme semble avoir un rythme plus rapide. Toutefois, sauf avarie majeure, la course semble favorable à Charlie Dalin, attendu aux Sables-d'Olonne (Vendée) mardi entre 5 heures et 11 heures, tandis que Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), en 3e position, devrait arriver dans la nuit de jeudi à vendredi.
Eric Bellion, pour sa part, a annoncé son abandon. Cette journée marque ainsi le sixième abandon de cette édition, réduisant le nombre de concurrents encore en course à 34 sur les 40 au départ. Eric Bellion (Stand As One) était en 29e position avant de décider de renoncer. Après avoir doublé le Cap Horn (Chili) le 9 janvier et commencer à remonter l’Atlantique, il a rencontré des problèmes nécessitant une délicate réparation du point de fixation de son étai (câble tenant le mât) de J2, qui mesure environ 100 m². Le 11 janvier, il indiquait qu'il se déviait vers les îles Malouines pour se protéger de violents vents nord-ouest, car sa réparation n’avait pas tenu.
Selon un communiqué de son équipe, les « conditions météo sur la zone » ainsi que la « configuration de l’archipel » ont rendu impossible la mise en sécurité de son bateau sans assistance extérieure, proscrite par les règles de la compétition. À 48 ans et avec une expérience (il avait été 9e lors de l’édition 2016-2017), il a jugé préférable de renoncer plutôt que de risquer de perdre son mât. Deux membres de son équipe se rendront sur place pour l'aider à stabiliser son mât, après quoi il retournera en solitaire aux Sables-d'Olonne, hors course. Le suspense est total sur cette édition, marquée par des rebondissements inattendus et des défis sans précédent dans cette course mythique.