Alors que l'hiver approche, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, est en visite à Kiev pour discuter des mesures de soutien à l'Ukraine face à la guerre persistante avec la Russie. C'est dans un contexte de tensions intensifiées que l'Ukraine continue de faire face à une guerre de drones sans précédent, avec des pertes estimées à environ 10 000 drones par mois pour les forces ukrainiennes.

Les Ukrainiens et les Russes s'appuient massivement sur des drones de petite taille, souvent d'origine civile, qui sont économiques et disponibles en grande quantité. L'utilisation de ces drones pour l'observation et la coordination des attaques est devenue cruciale sur le champ de bataille. Toutefois, l'Ukraine innove également avec des drones maritimes sans pilote, comme des kayaks téléguidés équipés d'explosifs.

Les capacités de production de drones ukrainiens ont considérablement évolué depuis le début du conflit, avec le développement d'un drone national inspiré du drones russes Lancet, connu sous le nom de Peroun. En revanche, l'industrie russe souffre de sanctions et d'une dépendance accrue envers l'Iran pour ses drones kamikazes.

Dans le domaine missilier, la Russie continue à compter sur un stock important de missiles, mais des informations suggèrent qu'elle lutte pour maintenir sa production face aux sanctions. Les dernières estimations d'experts montrent qu'elle a acquis des missiles iraniens et nord-coréens pour compléter ses ressources.

Du côté ukrainien, l'arrivée des chasseurs F-16, tant attendus, marque un tournant dans le renforcement des capacités militaires de l'Ukraine. Cependant, les tensions politiques entre l'Ukraine et certains de ses alliés, comme la Pologne, perturbent le transit des produits agricoles ukrainiens, exacerbant des tensions internes au sein de l'Europe.

Les agriculteurs polonais protestent contre les importations de céréales ukrainiennes, affirmant que cela menace leurs propres revenus. Cette situation illustre les défis complexes que l'Ukraine doit surmonter, même alors qu'elle bénéficie d'un soutien substantiel sur le plan militaire et financier de plusieurs pays, notamment des États-Unis et des pays européens.

Malgré ces tensions, le soutien à l'Ukraine reste vital. Depuis le début du conflit, les engagements financiers pour le pays ont atteint au moins 276 milliards d'euros, mais la dynamique de soutien semble être en déclin, avec des promesses d'aide en baisse pour la période à venir. Les pays les plus riches, bien que généraux, montrent une diminution relative de leur aide par rapport à leur PIB, signalant un besoin urgent de maintenir la solidarité internationale face à l'agression russe.