Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a récemment pris un arrêté au 17 mars, ordonnant l'évacuation de la Gaîté Lyrique d'ici ce mardi. Cette salle de spectacle emblématique de la capitale est occupée depuis trois mois par plus de 400 jeunes migrants. Dans cet arrêté, il est clairement stipulé que les "occupants sans droit ni titre de la Gaîté Lyrique doivent quitter les lieux avant mardi". Si ces derniers choisissent de ne pas partir, la police procédera à leur évacuation.

La situation devient de plus en plus tendue alors qu'un appel à manifester a été lancé pour lundi soir à 18 heures par le Collectif des jeunes du parc de Belleville, qui se mobilise contre cette expulsion. Selon des sources, ces jeunes, provenant de divers horizons, vivent dans des conditions précaires et demandent une solution durable à leur situation.

Il est important de noter que la Gaîté Lyrique avait précédemment annoncé, dès le 17 décembre, la fermeture de ses portes au public, jugeant que la situation ne permettait plus d'accueillir le public dans de bonnes conditions. Ce qui a conduit à l'occupation des lieux par ces centaines de jeunes, qui cherchent désespérément un abri et des services d'aide.

Le tribunal administratif de Paris avait déjà ordonné, le 13 février, par référé, l'évacuation des occupants d'ici un mois, indiquant que la crise de logement à Paris ne cessait de s'aggraver. La communauté locale s'inquiète de l'avenir de ces jeunes migrants qui, face à des conditions de vie difficiles, se retrouvent aujourd'hui à un tournant critique de leur parcours. Alors que l'expulsion approche, le débat sur la gestion des migrants et des sans-abri à Paris s'intensifie, et les soutiens affluent pour ces jeunes en quête de dignité.