Urgences saturées à Vannes : des heures d'attente et une alerte rouge lancée !
2025-01-03
Auteur: Pierre
Le Service des Urgences de l'hôpital de Vannes est en crise. Alors que le plan Blanc avait été activé en novembre dernier pour faire face à la saturation due à un manque de lits disponibles dans divers services, une situation encore plus critique s'est présentée le vendredi 3 janvier. En raison d'un afflux massif de patients, principalement âgés et touchés par les épidémies de grippe et de virus respiratoires, l'hôpital a dû déclencher de nouveau son dispositif de crise.
Le jeudi 2 janvier, plus de 200 patients ont été accueillis aux urgences, exacerbant une situation déjà tendue. Les pompiers ont signalé des temps d'attente allant jusqu'à deux heures pour déposer les patients, confrontés à une file d'ambulances qui s'allongeait sans relâche. Un représentant de la CGT des sapeurs-pompiers a déclaré : « Avant, nous déposions les patients et repartions rapidement, maintenant, nous devons les laisser un par un à cause du très grand nombre. »
Pour gérer la situation, une tente de poste médical avancé a même été envisagée dans le but d'accélérer le traitement des patients, mais cette option a finalement été abandonnée. Cependant, un pompier infirmier a été mis en alerte pour soutenir le staff, au cas où le besoin se ferait sentir.
À l'intérieur des urgences, la situation ne faisait qu'empirer, les patients étant entassés sur des brancards. Un exemple frappant est celui de Christian Guillou, qui a accompagné sa femme souffrant d'une sciatique, admise au petit matin et attendant toujours un neurochirurgien à midi le lendemain. "Les soignants font un travail formidable dans des conditions exiguës et difficiles. Ils essaient de gérer au mieux cette crise", a-t-il témoigné.
La crise a atteint un tel point que trois patients en réanimation ont été transférés à Saint-Nazaire, car il n'y avait pas de places disponibles à Rennes ou à Nantes. Selon Paul Robel, médecin aux urgences, “Quand on arrive le matin, c'est rempli de gens qui ont passé la nuit aux urgences, sur des brancards. Ils sont considérés comme hospitalisés, mais il n'y a pas de lits disponibles.”
À l'heure actuelle, l'hôpital de Vannes n'envisage pas de rappeler des professionnels de santé lors de leurs jours de repos ni de déprogrammer des interventions. La direction appelle le grand public à éviter autant que possible de se rendre aux urgences, recommandant plutôt de consulter leur médecin traitant ou d'opter pour un autre niveau de soins. Les services d'urgence continuent de faire leur maximum, mais la situation reste tendue. Les citoyens doivent être conscients de la gravité de la crise actuelle et agir en conséquence.