Santé

Urgences à l'alerte : l'épidémie de grippe met les hôpitaux à rude épreuve !

2025-01-08

Auteur: Chloé

Urgences à l'alerte : l'épidémie de grippe met les hôpitaux à rude épreuve !

Les hôpitaux français sont en proie à une crise sans précédent due à l'épidémie de grippe, alerte Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon à Paris, lors d'une interview accordée à Franceinfo le 8 janvier. "La pente est assez ascensionnelle, on est très préoccupés", déclare-t-il, soulignant que près d'une vingtaine d'établissements ont dû déclencher leur Plan blanc, une mesure d'urgence qui permet de mobiliser rapidement des ressources.

Les chiffres sont alarmants, avec une augmentation verticale des cas durant la semaine de Noël. Ce phénomène est noté beaucoup plus tôt que d'habitude et apporte son lot d'inquiétudes. "On se méfie toujours de ces épisodes de grippe saisonnière qui commencent tôt, car ils peuvent parfois se présenter en deux vagues. Nous avons des souvenirs tragiques, surtout de l'hiver 2017-2018 où cette maladie avait causé environ 13 000 décès en France", rappelle-t-il.

Le problème est aggravé par un taux de vaccination notoirement insuffisant. Les urgences traitent principalement des cas de grippe A, et cette situation stressante sur les services de santé ne semble pas prête de s'estomper. Comme l'explique Gilles Pialoux, mardi, l'hôpital Tenon était au bord du gouffre avec 20 lits brancards occupés, non pas par des patients en attente d'examen, mais par des personnes déjà consultées, attendant un lit disponible, ce qui peut entraîner des séjours prolongés sur des brancards.

Pour soulager cette pression, l'hôpital a ouvert une salle de 10 lits supplémentaires, mais cela reste insuffisant face à l'afflux de patients. De plus, le taux de vaccination parmi les personnes à risque, notamment celles de plus de 65 ans, n’atteint que 54%, alors que l'objectif souhaité se situe autour de 75-80 %. La couverture vaccinale des soignants est également alarmante, avec seulement 18% des professionnels de santé vaccinés dans les hôpitaux publics, ce qui ne devrait pas être le cas dans des circonstances normales.

Dans ce contexte, Gilles Pialoux appelle à une prise de conscience collective. "Il est hallucinant de constater que malgré les risques, tant pour la population que pour les soignants, la vaccination ne progresse pas. Nous devons encourager tout le monde à se faire vacciner, car cela pourrait fortement contribuer à réduire la pression sur nos hôpitaux", conclut-il. Une mobilisation générale s'avère nécessaire pour préserver la santé publique et éviter que la situation ne devienne catastrophique.