L'enquête se poursuit, deux jours après l'attaque tragique à la voiture-bélier sur un marché de Noël à Magdebourg, en Allemagne, qui a fait au moins cinq morts et plus de 200 blessés. Samedi 21 décembre, la police allemande a annoncé que le suspect, un homme de 50 ans, a été placé en détention provisoire pour cinq chefs de meurtres, plusieurs tentatives de meurtre et de coups et blessures graves.

Il a violemment percuté la foule à grande vitesse, provoquant un chaos terrible sur le marché de Noël. Parmi les victimes, un enfant de 9 ans et quatre femmes âgées de 45, 52, 67 et 75 ans. Le bilan pourrait malheureusement s'aggraver, le chancelier allemand Olaf Scholz ayant précisé que plus de 40 personnes sont dans un état critique, avec des pronostics vitaux engagés.

Le suspect, installé en Allemagne depuis 2006, était connu dans la communauté des émigrés saoudiens et aidait des demandeurs d'asile, en particulier des femmes. Cependant, il avait également proféré des menaces inquiétantes sur les réseaux sociaux. Sur son compte X, il avait spécifiquement averti l'Allemagne d'un "prix" à payer pour le traitement réservé aux réfugiés saoudiens, accusant le pays de ne pas suffisamment protéger ceux qui fuyaient un islam rigoureux, tout en étant trop accueillant envers des éléments radicalisés d'autres pays.

Plus troublant encore, en août, il avait exprimé des pensées violentes, demandant s'il existait une voie vers la justice en Allemagne sans recourir à des actes de barbarie. Ses propos ont soulevé l'inquiétude parmi les autorités et les militant(e)s, la présidente du Conseil central des anciens musulmans, Mina Ahadi, le qualifiant de "psychopathe ultradroite conspirationniste", animée par une haine également dirigée contre ceux qui ne partageaient pas ses idées.

Cette tragédie relance le débat sur la sécurité dans les marchés publics, un symbole de la joie et de la convivialité des fêtes, mais qui sont désormais sous le spectre de la violence. Les communautés locales et nationales s'interrogent sur la manière d'améliorer la sécurité et de traiter les problématiques liées à l'extrémisme. Alors que les enquêtes se poursuivent, des campagnes de soutien aux victimes et un appel à la solidarité sont lancés à travers le pays.