Lancement d'une Aventure Scientifique Inédite

C’est avec une grande ferveur que la station polaire Tara a été officiellement baptisée à Lorient. Préparée à larguer les amarres en 2026, cette structure innovante promet de révolutionner notre compréhension de l’océan Arctique, un territoire à peine effleuré par la science.

Un Laboratoire Flottant Conçu pour les Extrêmes

Considérée comme la "station spatiale internationale des glaces", la Tara Polar station est un laboratoire flottant en aluminium, conçu pour résister à des conditions climatiques extrêmes. Avec ses 110 tonnes d'aluminium, son éolienne et ses panneaux solaires, elle affrontera des températures atteignant -52°C dans l'un des lieux les plus isolés de la planète.

Explorations Ventures en Milieu Arctique

Le spationaute Thomas Pesquet, parrain du projet, a qualifié cette initiative d'"incroyable" et "un peu folle". Alors que les explorations dans l’Arctique sont rares, il souligne l’urgence de découvrir ce qui se passe dans cette région encore méconnue.

Des Missions Hivernales Au Coeur de l'Inconnu

À partir de 2026, la station entamera sa première mission, dérivant sur la banquise pendant 350 à 500 jours. Douze intrépides, comprenant six scientifiques, feront face à l'obscurité totale et aux températures glaciaires tout en travaillant avec des ours polaires à proximité.

Une Plongée dans un Écosystème Insoupçonné

Le projet Tara aspire à récolter des données essentielles sur un écosystème marin souvent considéré comme désertique. Les scientifiques prélèveront des échantillons d'eau et de glace, découvrant ainsi un monde riche d'organismes parfois capables de survivre dans des conditions extrêmes.

Urgence Climatique : L'Arctique comme Indicateur

La recherche effectuée par les 30 centres associés à cette première expédition aura pour but de comprendre l'impact du changement climatique sur les écosystèmes arctiques, lesquels se réchauffent à une vitesse alarmante.

De Gros Investissements pour un Futur Éclairé

Avec un budget de 21 millions d'euros, ce projet s’inscrit dans une démarche de recherche de haut niveau, soutenue par 13 millions d'euros de fonds publics. Les connaissances acquises devraient transformer notre compréhension de l’Arctique et par ricochet, de notre avenir à tous.