Une petite fille de 8 ans est décédée le jeudi 3 avril dans un hôpital à Lubbock, au Texas, des suites d'une « insuffisance pulmonaire due à la rougeole », ont confirmé les autorités sanitaires de l'État. Tragiquement, cet enfant n'était pas vaccinée contre la rougeole et ne présentait aucun antécédent de problèmes de santé connus.

Ce décès s'inscrit dans un contexte alarmant : déjà plus de 600 cas de rougeole ont été signalés cette année aux États-Unis, dont près de 500 au Texas depuis la fin janvier. Le premier décès lié à cette épidémie, survenu fin février à Lubbock, a été le premier en près de dix ans.

Dans l'État voisin du Nouveau-Mexique, les autorités de santé ont également révélé que le virus avait été détecté chez un patient non vacciné après sa mort, mais une enquête est toujours en cours pour déterminer les circonstances exactes de ce décès.

En réponse à ces événements tragiques, Robert F. Kennedy Jr., ministre de la Santé américain et neveu du président John F. Kennedy, s'est rendu sur place pour offrir son soutien à la famille en deuil. Cependant, sa gestion de l'épidémie fait l'objet de vives critiques. De nombreux professionnels de santé l'accusent de minimiser la gravité de la situation et de promouvoir des positions jugées « vaccinosceptiques ». Il avait autrefois soutenu la théorie, désormais largement discréditée, qui reliait le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) à l'autisme, mais a récemment tenté de nuancer ses propos sur ce sujet.

La rougeole, qui reste une maladie extrêmement contagieuse transmise par les gouttelettes respiratoires, a connu une recrudescence alarmante aux États-Unis ces dernières années, malgré une proclamation d'éradication en 2000 grâce aux vaccinations. La baisse des taux de vaccination, exacerbée par la pandémie de Covid-19, a permis à cette maladie de revenir. En effet, le nombre d'enfants non vaccinés a considérablement augmenté, soulevant des préoccupations critiques pour la santé publique.

Lors d'une déclaration à bord de l'Air Force One, le président Donald Trump a semblé minimiser l'ampleur de cette épidémie en soulignant qu'il s'agissait d'un « nombre relativement faible de cas » jusqu'à présent. Cependant, il a promis d'agir rapidement si la situation devait s'aggraver.

Les professionnels de la santé continuent d'appeler à une augmentation des efforts de vaccination, soulignant que le vaccin ROR est le moyen le plus efficace de freiner la diffusion de la maladie. Les effets graves de la rougeole incluent non seulement des symptômes classiques tels que fièvre, éruptions cutanées et problèmes respiratoires, mais aussi des complications potentiellement mortelles comme la pneumonie et l'encéphalite.

La situation actuelle constitue un véritable appel à l'action : il est plus crucial que jamais d'informer et de protéger les générations futures contre cette maladie évitable par la vaccination.