Santé

Une nouvelle pandémie imminente ? Les États-Unis font-ils assez pour lutter contre la grippe aviaire ?

2025-01-07

Auteur: Louis

Une alerte inquiétante émerge des États-Unis, où la grippe aviaire a causé la mort d'un homme, marquant une première dans le pays. Ce développement alarmant a suscité des inquiétudes parmi les experts qui soulignent que les autorités sanitaires américaines n'agissent pas à la hauteur de cette menace grandissante pour la santé publique. Marion Koopmans, virologue néerlandaise, lance une mise en garde : « On n'a pas vraiment fait d'effort pour limiter la flambée de grippe aviaire au sein des élevages ». Peut-on vraiment se permettre d’ignorer le risque d'une nouvelle pandémie, cinq ans après l'apparition du Covid-19 ? Elle ajoute que « cela pourrait commencer comme cela », tout en incitant le public à ne pas céder à la panique pour l’instant.

Actuellement, la propagation de la grippe aviaire concerne principalement les animaux, bien qu'une soixantaine de cas humains aient été enregistrés aux États-Unis, tous causés par un contact direct avec des volatiles infectés. L'Organisation mondiale de la santé indique qu'aucune transmission interhumaine n'a été documentée jusqu'à présent.

Cependant, les récentes mutations du virus H5N1, responsable de cette maladie, inquiètent de plus en plus les chercheurs. Initialement identifié en 1996, ce virus a d'abord touché principalement les oiseaux, entraînant la mort de millions d'entres eux depuis le début de l'épidémie actuelle en 2020. Mais la situation évolue : le virus circule désormais parmi les mammifères, y compris dans les élevages de bovins américains depuis mars 2024. Bien que l'homme décédé aux États-Unis n'ait pas été en contact avec des bovins, son infection par des oiseaux soulève des inquiétudes quant aux mutations possibles du virus, qui pourraient un jour permettre une transmission d'un humain à un autre.

Une étude récemment publiée, mais non encore revue par des pairs, a montré que les mutations observées chez les bovins pourraient augmenter le risque d'infection humaine. Cela justifie des appels internationaux pour une réponse plus proactive des États-Unis face à l'épidémie de H5N1. Le virologue Tom Peacock a mentionné récemment qu'une pression accrue devrait être exercée sur les autorités sanitaires américaines pour qu'elles intensifient leurs efforts de contrôle et de surveillance.

De nombreux experts critiquent le manque de transparence du gouvernement américain dans sa communication sur la situation. Rick Bright, ancien responsable des opérations au sein des autorités sanitaires, a déclaré qu'il y avait une importante quantité de données qui n'ont pas été rendues publiques. Il appelle également à l'utilisation de millions de vaccins H5N1 stockés aux États-Unis, en ciblant les travailleurs agricoles et les populations à risque.

La nécessité d'une action rapide est d'autant plus pressante que l'administration Biden touche à sa fin, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche étant prévu pour le 20 janvier. Trump a nommé Robert F. Kennedy Jr. comme secrétaire à la Santé, un choix controversé en raison de ses positions antivaccins et de son penchant pour les produits laitiers crus, connus pour leur potentiel de contamination par le virus de la grippe aviaire. Quel impact cette situation aura-t-elle sur la lutte contre la grippe aviaire et la santé publique aux États-Unis ? Restez alerte !