Une guerre commerciale imminente avec les États-Unis ? Alerte d'une haute responsable de la BCE !
2025-01-19
Auteur: Marie
Une guerre commerciale avec les États-Unis est « très probable », selon Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne (BCE), dans un entretien récent. Avec Donald Trump à la présidence, les tensions économiques pourraient atteindre un niveau inédit, avertit-elle. "Les droits de douane représenteront un élément central dans la communication et la stratégie économique de Trump", souligne-t-elle, ajoutant qu'une escalade des mesures protectionnistes est à prévoir.
À partir du 20 janvier, Trump envisage d'imposer des droits de douane de 25% sur tous les produits importés du Mexique et du Canada, utilisant la lutte contre les drogues et l'immigration comme justification de ces décisions. De plus, la Chine sera également visée avec une possible augmentation des taxes de 10%, accentuant ainsi les tensions commerciales.
Schnabel met également en garde contre les répercussions que pourraient avoir ces décisions sur l'économie de la zone euro, en particulier en Allemagne, qui présente un excédent commercial massif avec les États-Unis. Les conséquences de ces droits de douane pourraient entraîner une hausse des prix à l'importation, aggravant la situation économique dans la région, surtout si l'Europe réagit par des mesures de rétorsion. "Cette logique provoquera nécessairement une incertitude économique, qui agit comme un véritable poison pour la conjoncture, en freinant la consommation et les investissements", précise-t-elle.
Les droits de douane sont souvent associés à une dégradation de la prospérité globale. Bien que la mondialisation ait permis des gains significatifs de richesse en Europe, Schnabel craint que certains de ces profits ne s'inversent sous l'effet de mesures protectionnistes.
Cependant, dans ce climat d’incertitude, la BCE continue à se concentrer sur son objectif d'inflation de 2%. Isabel Schnabel assure que l'institut est « sur la bonne voie » pour atteindre cet objectif, ce qui laisse présager de nouvelles baisses de taux dans un avenir proche, la prochaine réunion étant prévue à la fin de janvier. Avec déjà quatre baisses de taux depuis juin, le principal taux directeur a été réduit de 4% à 3%. Elle conclut en affirmant que la BCE devra examiner attentivement ses prochaines décisions pour naviguer dans ce paysage économique turbulent.