Science

Une découverte révolutionnaire : le langage comme prédicteur du déclin cognitif

2025-01-24

Auteur: Sophie

Avez-vous déjà eu cette expérience frustrante où un mot vous échappe complètement ? Ce phénomène, connu sous le nom de léthologica, touche un grand nombre d'entre nous et semble s'intensifier avec l'âge. Mais une étude récente de l’Université de Toronto apporte une révélation surprenante : ce ne sont pas seulement les difficultés verbales qui devraient nous alarmer, mais également la vitesse à laquelle nous parlons. Cette rapidité pourrait être un indicateur clé de la santé cognitive des personnes âgées.

Un lien crucial entre vitesse de parole et cognition

Dans cette étude innovante, les chercheurs ont observé 125 adultes âgés de 18 à 90 ans en les engageant à décrire des scènes en détail. Les enregistrements ont été minutieusement analysés à l'aide d'un logiciel d'intelligence artificielle, capable de mesurer la vitesse de discours, les pauses, et la richesse du vocabulaire utilisé.

Simultanément, les participants ont été soumis à des tests normalisés mesurant des fonctions cognitives essentielles, telles que la concentration, l'agilité mentale, et la capacité de planification. Les résultats ont révélé que ceux dont le rythme de parole était plus lent présentaient également des baisses similaires dans leurs capacités cognitives globales.

Une méthode novatrice pour évaluer la cognition

L'une des avancées majeures de cette recherche a été l'utilisation d'une tâche appelée « tâche d'interférence image-mot ». Pendant cet exercice, les participants devaient nommer des objets présents sur des images tout en étant distraits par des mots associés. Par exemple, une image de balai était accompagnée d'un mot voisin comme « serpillière » ou « palier ».

Les résultats ont montré que les personnes âgées mettaient plus de temps à identifier ces objets, indiquant un possible ralentissement général du traitement de l'information. Cela pourrait expliquer les difficultés linguistiques souvent observées avec l’âge.

Tests complémentaires pour des diagnostics plus précis

Pour compléter ces résultats, les chercheurs suggèrent d’intégrer des tâches de fluidité verbale, où les participants doivent générer le plus de mots possible dans une catégorie (animaux, fruits, etc.) dans un temps déterminé. Cette méthode, très prisée en neuropsychologie, aide à identifier les dysfonctionnements dans les zones cérébrales concernées par le langage et la mémoire.

Bien que la performance puisse diminuer avec l’âge, des résultats particulièrement bas à ces tests peuvent être des indicateurs précoces de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer.

Un avenir radieux pour la prévention

Ces études promettent de révolutionner les outils d’évaluation de la santé cognitive. En mariant des technologies de traitement du langage naturel à des tests traditionnels, les professionnels de santé pourraient un jour détecter des problèmes bien avant l’apparition de symptômes cliniques sévères. Les implications de cette recherche sont vastes, soulignant l’importance d’un diagnostic précoce et d’interventions ciblées pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées.

Ne manquez pas l'opportunité de rester informé de ces avancées inimaginables qui pourraient changer notre manière d'aborder les maladies liées à l'âge !