Une expulsion controversée au cœur de New York

Un événement marquant pour la liberté d'expression aux États-Unis ? Une juge administrative a donné son feu vert à l'expulsion de Mahmoud Khalil, figure emblématique des manifestations pro-palestiniennes à l'Université Columbia de New York.

Qui est Mahmoud Khalil ?

Titulaire d'une carte de résident permanent, ce jeune homme, fils de Palestiniens et né en Syrie, a été arrêté le 8 mars et interné dans un centre de détention de la Louisiane. Ses avocats ont dès lors prévu de faire appel en cas de décision défavorable.

Des accusations sans preuves !

La juge Jamee Comans a exigé du gouvernement américain des éléments concrets pour justifier son expulsion. En réponse, le secrétaire d'État Marco Rubio a présenté des allégations selon lesquelles Khalil aurait participé à "des manifestations antisémites". Cependant, aucune preuve tangible n'a été fournie pour soutenir ces accusations.

Une menace pour la politique étrangère américaine ?

Marco Rubio a déclaré que les activités de Khalil pourraient avoir des répercussions néfastes sur la politique étrangère des États-Unis, en particulier au sujet de la lutte contre l'antisémitisme. Ironiquement, il a aussi noté que ces activités étaient par ailleurs légales.

Un appel à la justice

Mahmoud Khalil a exprimé son indignation face à un procès qu'il considère injuste : "Aucun respect des droits n'a été observé. L'administration Trump m'a envoyé très loin de chez moi pour cela !" En plus de contester son expulsion, il a lancé une autre procédure devant un tribunal fédéral du New Jersey.

Une instrumentalisation du droit ?

Pour son avocat Marc van der Hout, cette affaire est symptomatique d'une utilisation détournée des lois sur l'immigration pour réprimer les voix dissidentes. Cette situation soulève d'importantes questions sur la liberté d'expression et les droits des étrangers aux États-Unis.