La célèbre marque de vêtements Petit Bateau est à un tournant crucial de son histoire. Alors que le groupe Rocher, connu pour ses célèbres marques en cosmétique et mode, a décidé de se séparer de ses activités dans le domaine de la mode enfant et de l'entretien de la maison, l'avenir de cette emblématique enseigne est maintenant en jeu.

« Nous prendrons le temps d’examiner les options de reprise », a déclaré Jean-David Schwartz, directeur général exécutif du groupe, soulignant l’importance de se recentrer sur leur cœur de métier : la beauté et le bien-être.

Cette décision intervient alors que le pôle cosmétique, dominé par la marque Yves Rocher, génère 53 % du chiffre d'affaires global de l'entreprise. Pendant ce temps, les autres marques de soin et bien-être comme Arbonne, Sabon, et Dr Pierre Ricaud, connaissent une croissance significative, tandis que Petit Bateau et Stanhome, représentant respectivement 12 % et 9 % des revenus, sont reléguées au second plan.

Petit Bateau, avec ses 370 points de vente dans le monde, dont 200 à l’international, est une référence dans le secteur du prêt-à-porter pour enfants, produisant 28 millions de pièces par an. Fait intéressant, 55 % de son chiffre d’affaires provient de la France, tandis que 25 % vient d'Europe et seulement 10 % du Japon.

Malheureusement, cette marque emblématique doit faire face à une forte concurrence ainsi qu'à des mutations profondes dans le secteur textile, particulièrement autour des défis environnementaux et numériques qui redéfinissent les standards de l'industrie.

Le groupe Rocher semble toutefois déterminé à garantir une continuité pour Petit Bateau et Stanhome. « Nous allons considérer toutes les options qui pourront offrir à ces marques un avenir solide, avec des partenaires qui partagent une vision de croissance durable », a ajouté ce dernier.

Mais que signifient réellement ces changements pour l'identité de Petit Bateau ? Fondée en 1931 aux États-Unis, Stanhome, spécialisée dans les produits d’entretien, est également confrontée à des défis. Moins connue que Petit Bateau, elle demeure un acteur sur les marchés français, italien et mexicain, mais doit s’adapter à des habitudes de consommation nouvelles.

En parallèle, le groupe a renforcé son conseil d'administration avec l'arrivée de Paul Polman, l'ancien PDG d'Unilever, et d'Elisabeth Sandage, ex-présidente mondiale de Helena Rubinstein. Cette réorganisation pourrait-elle être le souffle nouveau dont Petit Bateau a besoin pour sortir de cette tempête ?

Les fans de la marque se demandent si ces manœuvres stratégiques suffiront à maintenir l’emblème du vestiaire enfantin français en vie, ou si cela constituera lors un coup fatal dans une industrie déjà en péril. Restez à l'écoute, car l'avenir de Petit Bateau pourrait être encore plus surprenant que prévu !