Nation

Une attaque choquante contre l'exposition "Nouvelles Reines" en Seine-Saint-Denis : L'artiste Sandra Reinflet s'indigne !

2025-03-12

Auteur: Jean

L'artiste Sandra Reinflet a exprimé son indignation face à l'attaque choquante de son exposition "Nouvelles Reines" qui se tient dans la basilique Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). En effet, le mardi 12 mars, des membres d'un groupe d'extrême droite, le collectif "Les Natifs", ont mené une action visant à dénigrer cette exposition. Dans une vidéo virale sur les réseaux sociaux, on peut observer ces individus en train de recouvrir les œuvres avec des draps noirs avant d'y apposer des images de figures historiques, telles que Sainte-Geneviève et Jeanne d'Arc.

Cette exposition vise à mettre en avant la force et la résilience de femmes de Saint-Denis et d'Aubervilliers, en présentant les portraits d'une trentaine de femmes, dont certaines portent le voile. "L'idée est de présenter la diversité de notre ville, des femmes de toutes origines et de toutes croyances", souligne Reinflet, précisant que sur les 32 portraits, seules trois femmes sont voilées.

L'artiste, ayant reçu des menaces et des intimidations, a décidé de porter plainte. Elle révèle avoir été victime de campagnes diffamatoires sur les réseaux sociaux, où elle a été qualifiée de "collaborationniste de l'islam". Cette montée des menaces racistes l'inquiète profondément et souligne un climat de tension vis-à-vis de la liberté d'expression artistique.

Ce qui s'est passé lors de cette action est pour elle une grave entrave à la liberté de création. "Recouvrir des portraits de femmes avec des draps noirs, c'est une violence symbolique énorme, une tentative d'invisibiliser ces femmes et leur histoire", déclare-t-elle avec une indignation palpable. Elle se questionne également sur l'ironie de voir des figures comme Jeanne d'Arc, elles-mêmes représentant d'autres époques marquées par divers types de voiles, être utilisées pour leur cause.

Reinflet défend ardemment son exposition, précisant qu'elle a été conçue en collaboration avec la ville, les monuments historiques et avec l'accord du diocèse, qui a même soutenu l'accueil de cette exposition. De son côté, le maire de Saint-Denis, Mathieu Hanotin, a fermement dénoncé cette attaque, affichant son soutien à l'artiste et à la diversité qu'elle met en avant.

Cette exposition, qui met en lumière des récits souvent ignorés, est un appel à la tolérance et à la célébration de la pluralité dans la société. Elle restera ouverte jusqu'au 27 avril, espérant attirer toujours plus de visiteurs, en dépit de la polémique qui ne devrait pas occulter son message essentiel.