Un sexagénaire aveyronnais reçoit des faveurs sexuelles d'un adolescent contre de l'argent et un smartphone : une affaire scandaleuse
2024-12-18
Auteur: Jean
À la fin du mois d'octobre, une alerte parvient à la gendarmerie après qu'un père a signalé des relations sexuelles entre son fils de 15 ans et un homme âgé de 69 ans. Les enquêteurs se sont plongés dans l'analyse du téléphone du jeune dont les échanges révèlent un dialogue troublant entre le mineur et le sexagénaire, marié et père de deux enfants, ainsi que grand-père de quatre petits-enfants.
Les investigations ont montré que les deux protagonistes s'étaient rencontrés à deux reprises, dans la ville de Caussade et à Septfonds, où des actes sexuels ont eu lieu. Parmi ces actes, on mentionne plusieurs fellations, effectuées tantôt dans la voiture de l'homme, tantôt dans des toilettes publiques. Ce qui choque davantage, c'est la manière dont le sexagénaire essaie de se justifier : "Il m’a dit qu’il avait 20 ans, il a toujours menti sur son âge," argue-t-il, cherchant à minimiser ses responsabilités.
Les juges ont rapidement fait valoir que l’âge exact de l’adolescent n’importait guère, rappelant que tout échange avec un mineur constitue un crime. "Il était mineur, peu importe son âge," a déclaré la présidente de l’audience, insistant sur la prise de conscience du prévenu. Ce dernier, tout en reconnaissant que l'adolescent était effectivement mineur lors de leur deuxième rencontre, a évoqué une histoire touchante réclamant de l'aide financière en raison de problèmes familiaux.
Une liaison sordide révélée par 4 000 messages échangés
Les accusations s'aggravent alors qu'il est prouvé que le sexagénaire a non seulement entretenu des relations sexuelles avec un mineur, mais a également versé de l'argent au jeune homme ainsi qu’un smartphone de marque iPhone, des gestes qui désignent une exploitation manifeste. Les messages échangés, révélant des intentions claires de compensation monétaire en échange de faveurs sexuelles, ne laissent guère de place au doute. Parmi les SMS, on peut notamment lire : "Tu auras de l'argent en échange," et "OK pour de l'argent à chaque fois, mais tu dois être plus reconnaissant."
En dépit de la gravité des faits, le prévenu a tenté de se présenter comme un homme bienveillant, prétendant qu’il souhaitait simplement aider le jeune à s'acheter des baskets. Cette tentative d'excuse a suscité une réaction indignée du procureur, qui a mis en lumière un message explicite du sexagénaire, exprimant son désir de servir de "suggardaddy," mettant à jour la vulgarité de la situation.
Des réquisitions sévères du parquet
Face à tant de preuves accablantes, le procureur a requis une peine de 14 mois de prison, dont 4 avec sursis, une interdiction d'approcher l'adolescent, ainsi que des indemnisations pour la famille de la victime. De plus, il a exigé que le prévenu ne puisse plus travailler avec des mineurs pendant 10 ans, et son inscription au Fijais (Fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes).
L’avocate du sexagénaire a tenté de défendre son client, en soulignant également des messages du mineur qui semblaient indiquer un consentement ou une complicité, mais les jurés n'ont pas été convaincus par cette défense. Après délibérations, le verdict est tombé : le prévenu a été déclaré coupable, écopant de 18 mois de prison, dont 8 avec sursis, accompagné de l'obligation de suivre un stage de sensibilisation aux comportements sexuels inappropriés.
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur les dynamiques de pouvoir et d'exploitation, et rappelle l'importance de la vigilance face aux abus de confiance dans nos sociétés. La protection des mineurs doit rester une priorité pour la justice et tous les acteurs concernés.