"Un seul degré de plus peut tout changer" : la résilience du blob de nos forêts
2025-01-06
Auteur: Philippe
Dans le cadre d'une étude audacieuse, la biologiste Audrey Dussutour, directrice de recherche au CNRS, spécialiste renommée du blob, un organisme unicellulaire fascinant et unique de par sa capacité d'apprentissage, a récemment mené une initiative de science participative intitulée "Derrière le blob, la recherche". En 2022, près de 15 000 citoyens se sont engagés pour participer à des expériences sur le blob afin d’évaluer sa résistance face au changement climatique.
Les résultats se sont révélés étonnants, montrant que même une légère augmentation de la température pouvait avoir des conséquences dramatiques pour cet organisme. Dussutour a expliqué qu'un simple degré de hausse pouvait radicalement affecter le développement du blob, mettant en lumière l'importance des micro-organismes dans un écosystème souvent oublié. En fait, ces créatures représentent jusqu'à 32 fois la biomasse de tous les animaux combinés sur la planète.
La biologiste a reçu plus de 7800 contributions sous forme de protocoles d’expérience que ces volontaires ont menés chez eux. Chaque détail de ces expériences était crucial, une erreur minime risquant de fausser les résultats. Un travail monumental a été accompli pour analyser un million de photos et plus de 30 000 courriels, lui permettant de vérifier minutieusement chaque donnée.
Elle a collaboré avec un mathématicien, Sébastien Motsch, qui a élaboré un algorithme de machine learning pour aider à l'analyse des images. Grâce à l'interaction avec les participants, le projet a suscité un véritable engouement, même auprès des plus jeunes, ce qui est remarquable et atypique dans le monde de la recherche scientifique.
Concernant la publication des résultats, Dussutour vise à partager avec le monde scientifique mais aussi avec le grand public, en impliquant tous les participants dans la déclaration finale. L'inclusion des noms des contributeurs, notamment des enfants, est une démarche inédite qui vise à transmettre les connaissances et l'engagement de chacun face aux enjeux environnementaux.
Les résultats préliminaires révèlent d'énormes différences de tolérance à la chaleur entre les deux espèces de blobs étudiées. Badhamia, facilement identifiable en France, souffre des vagues de chaleur, tandis que Physarum est capable de s'adapter à de courtes périodes de chaleur. Ces observations soulignent l'importance d'étudier les organismes unicellulaires non seulement pour leurs caractéristiques biologiques surprenantes mais aussi pour leur rôle crucial dans les écosystèmes dont ils font partie.
Face au réchauffement climatique, le blob, bien qu'il ne possède pas de cerveau, souffre et subit les effets des variations de température. Les participants au projet ont pris conscience de l'impact du changement climatique non seulement sur la faune et la flore visibles mais aussi sur les organismes invisibles qui jouent un rôle fondamental dans notre environnement. Sensibilisés par cette expérience, beaucoup ont exprimé un attachement au blob, racontant avoir observé ses signes de souffrance devant des températures de plus en plus élevées. Ce faisant, ils ont compris que chaque degré compte et que la protection de ces petits organismes est également essentielle pour notre planète.