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Un Nouveau Tournant dans la Vente de Marianne : Les Négociations Bloquées avec Lefranc!

2024-11-16

Auteur: Marie

La vente de Marianne rencontre un nouvel obstacle majeur. Ce samedi 16 novembre, le groupe CMI France, dirigé par le magnat tchèque Daniel Kretinsky, a annoncé avoir "pris acte" de l'arrêt des négociations pour la revente de l'hebdomadaire à l'entrepreneur Jean-Martial Lefranc, suite à la réuscation émise par la société des rédacteurs (SRM). Dans un communiqué de presse, CMI France a exprimé son inquiétude face à une "situation inédite qui place le magazine dans une conjoncture incertaine".

Cet échec n'est pas un fait isolé ; en effet, des tentatives précédentes de vente avaient été stoppées en juillet dernier, lorsque le milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin avait également été rejeté par la rédaction.

Le mardi précédent, la SRM avait exigé "l'arrêt immédiat" des négociations avec Lefranc, expliquant que son offre de reprise de 8,5 millions d'euros ne garantissait pas suffisamment l'indépendance éditoriale du magazine et était devenue non viable financièrement après le retrait d'un investisseur clé. Le groupe proche de Lefranc a réagi en critiquant la "radicalité" de la rédaction, affirmant que cette attitude rendait impossible une reprise sereine.

CMI France a ainsi promis d'explorer "toutes les solutions envisageables" pour garantir un futur à Marianne. Le groupe, qui a acquis le titre en 2018, prévoit de révéler bientôt les grandes orientations qui pourraient être envisagées.

Hadrien Mathoux, président de la SRM, s'est montré soulagé de l'arrêt des discussions, se disant inquiet des perspectives d'indépendance éditoriale. "Notre objectif est atteint", a-t-il déclaré, tout en gardant espoir de trouver un repreneur qui respecte l'identité de Marianne.

Dans un contexte difficile sur le marché de la presse, Marianne a connu une baisse de sa diffusion en 2023, avec seulement 129.000 exemplaires vendus, marquant une diminution de 1,3% par rapport à 2022, loin derrière ses concurrents. Avec une perte de 3 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 12 millions, l'avenir du magazine semble de plus en plus incertain. De nombreuses questions demeurent sur ce que cela signifie pour les employés et l'indépendance rédactionnelle si essentielle à la réputation du magazine.