
"Un modèle pour ses amis, un héros pour ses frères": qui était Nicolas Haddad, le jeune rugbyman varois tragiquement décédé sur le terrain?
2025-03-20
Auteur: Chloé
Une minute d'applaudissements. Des mots de sympathie dans le livre d'or. Des larmes, des étreintes, des bougies allumées, et des souvenirs partagés… Ce mercredi, au parc des sports de Saint-Maximin, toutes les pensées étaient tournées vers la famille du jeune rugbyman, Nicolas Haddad, âgé de 15 ans, qui jouait pour les cadets de l'entente Provence Verte et pour le Rugby Club Toulonnais.
Lors d'un match à Bastia, Nicolas a tragiquement chuté, sa tête percutant violemment ses genoux après un plaquage sur un adversaire. Victime d'un arrêt cardio-respiratoire, il a été transporté d'urgence à l'hôpital et opéré dans la soirée. Malheureusement, il est décédé le lundi 17 mars, laissant sa communauté en état de choc.
"Un accident de jeu" - C'est ainsi que Fabrice Gilbert, le président du Rugby Saint-Maximinois XV, décrit cette tragédie. "Nicolas était un jeune plein de vie dont l'existence a été brutalement interrompue. C'est incroyablement injuste, surtout pour un sport censé unir et apporter de la joie. Sa famille est profondément ancrée dans notre club, et la perte de Nicolas est un coup dur pour tous."
La direction du club a rassemblé familles et joueurs, et a relayé le message de la famille de Nicolas, toujours présente en Corse : "Nous voulons rester positifs ; la vie et le rugby doivent continuer. Personne n'est responsable de cet événement tragique. C'est la fatalité. Nous souhaitons faire vivre la mémoire de Nicolas avec le hashtag #Merci_Nico."
Christophe Dumont, coresponsable de l'école de rugby, a ajouté : "La meilleure manière de pérenniser son souvenir est de jouer au rugby et de penser à lui à chaque passe, plaquage ou essai. Il a porté haut les couleurs du rugby et était une immense fierté pour notre club."
Nicolas était décrit comme un jeune homme talentueux, calme et déterminé, avec l'ambition de devenir rugbyman professionnel. Un minute d'applaudissements lui a été dédiée avant un verre de l'amitié en sa mémoire.
Sur les réseaux sociaux, Nicolas affichait une photo de profil avec le maillot du RCT, un ballon ovale à la main, symbolisant sa passion pour le rugby. D'origine libanaise, il portait également avec fierté ses racines, avec le drapeau libanais représenté sur son profil.
Ses parents, un cadre dans la sécurité et une ingénieure, étaient décrits par un proche comme "brillants et généreux". Nicolas était un modèle pour ses amis et un héros pour ses deux petits frères, eux aussi passionnés de rugby.
"Nicolas était populaire, toujours souriant et hilarant", se souvient un ami proche. Jade, une camarade de classe de longue date, se remémore les bons moments passés ensemble : "Il avait une joie de vivre contagieuse. Malgré les changements liés à l'internat au RCT à Toulon, il restait un ami cher à nos cœurs."
La disparition de Nicolas laisse un vide énorme au sein de sa communauté rugbystique. Ses camarades se souviennent de lui comme d'un "rayon de soleil", un jeune homme qui ne méritait pas un destin aussi tragique.
1. L'entente regroupe les clubs varois du Rugby Saint-Maximinois XV, de Brignoles Provence XV et du RC Val d'Issole XV. La famille du rugby est en deuil, unis dans la douleur et la mémoire de ce jeune sportif prometteur.