Le Rassemblement National (RN) organise ce dimanche à Paris un rassemblement controversé en réponse à la condamnation de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité de cinq ans, avec exécution immédiate. Cet événement inquiète de nombreux élus, tant à gauche qu'au sein du mouvement Renaissance, qui craignent des débordements similaires à ceux du Capitole aux États-Unis en janvier 2021.

Le meeting de ce dimanche est considéré par certains comme un acte de défi vis-à-vis des institutions judiciaires, le RN ayant récemment dénoncé ce qu'il appelle "la tyrannie des juges". Marine Le Pen, ainsi que le président du RN, Jordan Bardella, prendra la parole durant cet événement, espérant également la présence de plusieurs alliés européens.

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, a qualifié cet appel à manifester de "séditieux", soulignant que cela ressemble à un "rassemblement de fachos", ce qui renforce les inquiétudes quant à la nature de la mobilisation.

Jordan Bardella, en réponse à ces critiques, insiste sur le fait que le meeting est une expression démocratique, mais des voix s'élèvent pour dénoncer cette mobilisation comme irresponsable dans un contexte où la séparation des pouvoirs est essentielle.

Le climat de tension est palpable, d'autant plus que le rassemblement se tiendra à proximité de l'Assemblée nationale, soulevant des craintes d'incidents violents. Les précédents événements aux États-Unis sont constamment évoqués, avec des craintes que la situation en France puisse suivre une pente similaire.

Maud Bregeon, ancienne porte-parole du gouvernement, a exprimé ses préoccupations concernant les discours qui pourraient être prononcés : "Le problème, ce n'est pas la manifestation en soi, mais les discours qui seront tenus. Ça ressemble à du Trump. Il y a une forme de trumpisation du RN. Ils reviennent à leur première nature."

Ce rassemblement suscite des débats passionnés et marque un tournant potentiellement dangereux dans la politique française, soulignant la radicalisation croissante des discours et des actions de l'extrême droite, dans un contexte où le respect des institutions est plus crucial que jamais.