Dans un événement tragique survenu en Birmanie, Carol et Bertrand Louveau, un couple originaire du Beausset, ont perdu la vie lors d'un tremblement de terre dévastateur. En visite à Naypyidaw, la capitale birmanienne, depuis 48 heures après avoir quitté Bangkok, ils avaient décidé de déjeuner dans un restaurant local lorsqu'un séisme a frappé la région à 12h50 (heure locale).

"Tout est tombé sur eux" a déclaré Henri-Michel Raude, le père de Carol. Ce couple passionné de voyages parcourait régulièrement l'Asie, ayant déjà vécu deux ans au Vietnam. Leur périple de cette année, débuté le 7 janvier, incluait plusieurs pays comme la Chine, le Laos et la Thaïlande. "C'était leur plaisir de découvrir l'Asie du sud-est" a ajouté M. Raude.

Les conséquences étaient tragiques, avec les deux victimes retrouvées sous les décombres. La confirmation de leur décès a été reçue par la famille dimanche matin, grâce à l'ambassade de France.

Les défis administratifs dus à la situation politique actuelle en Birmanie compliquent les efforts pour rapatrier les corps. Selon l'entourage des victimes, bien que l'ambassade de France ait voulu conserver les corps afin de les ramener en France, la junte militaire a refusé cette demande. En conséquence, les corps devraient être incinérés sur place, une pratique qui s'applique à toutes les victimes du tremblement de terre. En mémoire des Louveau, le curé de Naypyidaw a organisé une messe.

Carol Louveau, qui a exercé en tant que conseillère municipale pour les écoles du Beausset de 2008 à 2014, et Bertrand Louveau, diplômé de l'école de management IPAG, étaient très engagés dans leur communauté. Ils laissaient derrière eux deux filles : Victoria, 23 ans, qui s'apprêtait à entamer une carrière dans la finance à Londres, et Bérénice, 18 ans, qui poursuivait des études en diplomatie à Montréal. Leur retour en France était prévu pour avril, un projet désormais tristement compromis.

Ce drame, qui touche non seulement la famille Louveau mais également tous ceux qui les connaissaient, rappelle la fragilité de la vie et les dangers liés aux voyages, même dans des destinations prisées. L'ambassade de France et les autorités locales continuent de suivre la situation, tandis que la communauté française en Birmanie reste choquée par cette tragédie.