La neige a recouvert les pentes de la station de Chastreix-Sancy (Puy-de-Dôme), mais cet hiver, les skieurs et randonneurs sont contraints de rester chez eux, ne pouvant accéder à leur lieu de loisirs préféré. Cette situation préoccupante découle d'un conflit territorial majeur, qui a pris de l'ampleur ces dernières semaines.

Par le passé, un agriculteur local avait accordé un droit de passage sur ses terres à tous les amoureux des sports d'hiver pour rejoindre les vastes plateaux enneigés. Cependant, le paysage a radicalement changé depuis que cet agriculteur a vendu ses terres en mars dernier. Les nouveaux propriétaires, un couple d'agriculteurs vivant à plus de 100 kilomètres de là, ont décidé de clore l'accès, affirmant que "c'est leur propriété, et l'accès n'est plus autorisé", comme l'a souligné Michel Labut, le maire du village, lors d'une interview avec TF1.

Effet boule de neige !

Cette dispute a entraîné un blackout dans l'accès à la montagne, alors même que les conditions d'enneigement sont exceptionnellement favorables. Les habitants du village, frustrés, font face à un changement radical dans leurs activités hivernales. Dominique, un passionné de balades en chiens de traîneau, est contraint de délocaliser ses activités, perdu face à cette restriction. "Cela me rend fou, je ne pense qu’à ça!”, a-t-il confié à TF1, partageant son désespoir face à cette situation insolite.

Le couple d'agriculteurs a proposé une transaction : exploiter une quinzaine d’hectares en échange du droit de passage. Toutefois, cette offre a été rejetée par le conseil municipal, inquiet de la création d'un précédent qui pourrait inciter d'autres agriculteurs à restreindre l'accès à leurs terres par la suite. "Nous serions d'accord pour lui laisser accès à 50 hectares, mais seulement pendant l'été prochain. Cela ne lui convient pas", a dit le maire, Michel Labut, au journal La Montagne.

Une pétition qui fait bouger les lignes !

Pour tenter de mettre fin à ce conflit, le collectif "Touche pas à mon Sancy" a lancé une pétition, qui a déjà recueilli plus de 5000 signatures. Cette initiative vise à obtenir un droit de passage permanent, non seulement en hiver mais tout au long de l'année, étant donné que le secteur est très prisé par les randonneurs, vététistes et cavaliers une fois que la neige fond.

Le dialogue entre les parties semble être rompu et le dossier est désormais entre les mains de la préfecture. Si aucune solution n'est trouvée, le maire a déclaré : "Nous envisagerons la voie judiciaire pour résoudre ce différend qui affecte profondément notre communauté". Un appel à l'action est lancé, et le village se mobilise, mais le dénouement de cette affaire reste incertain.