
Un air respirable : Une découverte qui pourrait changer notre vision de la Terre
2025-03-10
Auteur: Emma
Le géochimiste Morgan Schaller, de l’Institut polytechnique Rensselaer, aux États-Unis, a récemment fait une déclaration marquante : "C’est un grand pas dans l’étude de l’histoire de la Terre", comme l’a rapporté le magazine Science. Son équipe a réussi à extraire des échantillons d’air âgés de plus de 3 milliards d’années, une avancée éblouissante qui remet en question nos connaissances sur l'atmosphère terrestre.
En analysant des poches minuscules de liquides et de gaz emprisonnées dans des sels, des veines de quartz et du magma cristallisé, les scientifiques mesurent la quantité de gaz rares tels que l'hélium, le néon, l'argon, le krypton, le xénon et le radon, mais également les concentrations d’oxygène, d’azote et de dioxyde de carbone.
Jusqu'à présent, les scientifiques n'étaient capables de retracer la composition de l’atmosphère que sur les six derniers millions d’années en étudiant l’air piégé dans les glaces. Cette nouvelle recherche ouvre la voie à une relecture de notre compréhension de l'évolution atmosphérique depuis des milliards d’années.
D’ailleurs, les recherches montrent que l’oxygène a commencé à apparaître dans l’atmosphère il y a entre 3 et 3,5 milliards d’années, grâce à la photosynthèse des bactéries. À partir de cette période, l’évolution de l’atmosphère reste encore un mystère, et c'est là que l’apport de Schaller est crucial. Son équipe a constaté que les niveaux d’oxygène étaient suffisamment élevés pour permettre la respiration des animaux bien avant leur apparition, il y a moins de 800 millions d'années. Cela remet en question la chronologie de l'évolution biologique telle que nous la connaissons aujourd’hui.
Cependant, il convient de noter que ces découvertes demeurent encore préliminaires. Bien qu'elles aient été présentées lors de congrès scientifiques, elles nécessitent une confirmation solide. La méthode d'extraction de l'air d'époque est complexe et laborieuse, amenant un degré d'incertitude qui pourrait alimenter des débats parmi les chercheurs.
Il est intéressant de relever qu’une autre étude menée à l'Université Western, au Canada, a mis en évidence que l'air a contenu 11 % d'oxygène il y a 815 millions d'années. En revanche, l'étude de Schaller, utilisant des données directes, estime que cette proportion n'aurait été que de 6,6 %. Ces résultats, bien que différents, sont tous deux plus élevés que les attentes des scientifiques, qui pensaient que les niveaux d'oxygène restaient très bas, à l'exception de quelques pics temporaires.
Cette chasse à l'air ancien offre donc un nouvel éclairage sur l'évolution de notre planète. La recherche de ces échantillons d'air pourrait révolutionner notre perception de l'apport de l'oxygène dans l'évolution de la vie sur Terre. Quelles autres surprises l'air ancien pourrait-il encore nous révéler ? Restez à l'écoute pour plus d'informations passionnantes sur ce sujet captivant !