Monde

"Un acte ignoble et choquant" : des parents rasent le crâne de leur enfant et le mettent en fauteuil roulant pour simuler un cancer

2024-12-15

Auteur: Michel

Simuler le cancer de son enfant dans le but de récolter des fonds pour un traitement fictif ? C'est l'effroyable manœuvre tentée par des parents d'un enfant de 6 ans résidant à Adélaïde, en Australie. Récemment, la justice australienne a décidé d'agir face à cette situation scandaleuse. D'après un rapport du quotidien britannique The Guardian, les deux parents, âgés de 44 ans, auraient employé toutes les ruses possibles pour faire croire à la tragédie.

Pour ce faire, l'enfant avait le crâne et les sourcils rasés, et ses parents le transportaient en fauteuil roulant. Ils avaient même utilisé des bandages pour simuler des traitements de radiothérapie. En parallèle, ils ont lancé un appel aux dons sur la plateforme GoFundMe ainsi qu'auprès de l'école de l'enfant, récoltant en seulement deux semaines près de 60 000 dollars. Dans leur appel, ils affirmaient que leur fils avait été diagnostiqué d’un cancer de l’œil au stade 1, fournissant de nombreux détails apparemment véridiques.

Des accusations graves et la protection de l'enfant

"Je ne peux concevoir un stratagème plus ignoble et choquant que celui que cet enfant a dû endurer de la part de ses propres parents", s'indigne John DeCandia, commissaire adjoint par intérim chargé de l'enquête.

Le couple devra répondre de négligence criminelle, de tromperie et de collecte frauduleuse devant le tribunal d'Adélaïde. Ils risquent une peine maximale de 5 ans d'emprisonnement. La police a été alertée le 26 novembre, à la suite de quoi une enquête a été ouverte avec la collaboration de l'école et des services de protection de l’enfance.

"C'est inacceptable que, sous prétexte de cupidité et d'égoïsme, des individus cherchent à tirer profit d'une maladie aussi dévastatrice que le cancer", déclare John DeCandia. En attendant le jugement du tribunal, l'enfant et sa sœur ont été placés sous protection, éloignés de la garde de leurs parents, et seront suivis psychologiquement pour s'assurer qu’ils ne souffrent pas de séquelles émotionnelles ou physiques suite à ces actes infâmes. Cette situation soulève aussi la question de l'exploitation des dons caritatifs et la nécessité d'une vigilance accrue dans de telles campagnes.