Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a vivement critiqué, ce lundi lors d'un déplacement à Gentioux-Pigerolles dans la Creuse, la création d'un « commissariat européen à la défense » qu'il considère comme un outil de guerre. Il a appelé à « négocier » la paix en Ukraine, soulignant que la commissaire européenne Ursula von der Leyen a pris cette décision sans consultation des États membres.

Mélenchon a déclaré : « Nous assistons à une transition dangereuse, passant de l'Europe de la paix à celle de la défense, et désormais à l'Europe de la guerre. Aucun parlement national n'a approuvé la création d'un tel poste. » Ce discours a eu lieu alors que la France commémorait le 106e anniversaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale, un moment symbolique pour rappeler les horreurs de la guerre.

S'interrogeant sur les implications des décisions prises à Bruxelles, il a lancé avec émotion : « Derrière les grandes déclarations, il ne reste que la mort, la mort, encore la mort. » Ce commentaire fort a trouvé écho auprès des 300 personnes présentes pour l'écouter, rappelant le désespoir que peut engendrer un conflit prolongé.

La discussion sur la défense européenne a été ravivée par les récents commentaires du nouveau commissaire européen à la Défense, Andrius Kubilius, qui a affirmé que l'Union européenne devrait investir davantage dans sa sécurité face à la menace russe. Ce discours intervient alors que des doutes se forment autour du soutien militaire américain à l'Ukraine, particulièrement avec la possibilité d'un retour de Donald Trump à la présidence.

Mélenchon a mis en garde contre un « système qui dépend d'une économie de guerre pour se relancer », insistant sur l'urgence d'ouvrir des négociations de paix. « À ce stade incertain de la guerre, à cause de cette invasion inacceptable, le temps de la diplomatie est venu », a-t-il avancé.

« Il est crucial de négocier maintenant, avant que des décisions irréversibles ne soient prises qui pourraient prolonger le conflit. Maudit soit le système qui engendre la guerre », a-t-il conclu, évoquant une citation de Jean Jaurès et restant ferme sur son engagement en faveur de la paix.