UE : Viktor Orban passe le relais à la Pologne pour la présidence européenne
2025-01-01
Auteur: Pierre
L'atmosphère à Bruxelles devrait se détendre à partir du 1er janvier 2025, car la Hongrie cède la présidence du Conseil de l'Union européenne à la Pologne. Au cours des six mois de présidence passée, Viktor Orban a su susciter des tensions géopolitiques, notamment avec ses allégations controversées envers plusieurs membres de l’UE.
Dès la prise de fonction de Donald Tusk, le nouveau Premier ministre polonais, on peut s'attendre à un changement de cap sur plusieurs dossiers, en particulier en ce qui concerne la sécurité européenne. Contrairement à Orban qui a utilisé les défis de l'Ukraine pour obtenir des concessions, Tusk s'est engagé à promouvoir une réponse commune et un soutien solide pour l'Ukraine, un point essentiel pour les relations est-ouest dans le contexte actuel de guerre.
Un tournant décisif pour l'Europe
Viktor Orban, à peine installé dans son rôle, s’était rendu à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine dans le cadre d'une prétendue « mission de paix », une visite ayant suscité l'ire de nombreux responsables européens. Plus tard, il a exprimé son soutien à des mouvements politiques en dehors de l’UE qui sapent la démocratie en favorisant des régimes populistes.
La présidence polonaise, qui durera jusqu'au 1er juillet 2025, coïncide avec des moments critiques sur la scène internationale. L’investiture de Donald Trump, attendue pour le 20 janvier, ravive des inquiétudes quant aux potentielles négociations de paix en Ukraine. La Pologne devra donc jouer un rôle clé pour s’assurer que l’UE reste unie face aux provocations extérieures et aux gains effectués par la Russie.
Avec un rôle accru dans les affaires européennes, la Pologne mise sur ses investissements militaires ces dernières années. En plus, elle peut capitaliser sur la situation délicate de l'Allemagne et de la France, entraînées dans des crises internes qui minimisent leur influence sur le plan européen. Donald Tusk, ayant des liens étroits avec les institutions européennes, est en position favorable pour renforcer cette dynamique, notamment avec la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
Renforcer la sécurité européenne dans toutes ses dimensions
La Pologne souhaite également vocaliser les préoccupations des pays d’Europe centrale et orientale, où l’appartenance à l’OTAN est perçue comme essentielle pour leur sécurité. L’objectif durant cette présidence sera de solidifier le lien transatlantique et de travailler sur une vision de la sécurité européenne incluant des aspects divers : économique, énergétique, alimentaire, et santé.
La question de l’immigration irrégulière, au cœur des débats politiques actuels, sera également au centre des priorités de la présidence polonaise. Varsovie attend une proposition de la Commission européenne pour traiter ce phénomène avant le sommet de mars à Bruxelles. L’ambassadrice Agnieszka Bartol a souligné que la lutte contre l’immigration n'est qu'une partie d'une stratégie globale que la Pologne entend développer, montrant ainsi leur détermination à façonner un avenir puissant et unifié pour l’Europe.