
« Trump revient sans le savoir à une conception erronée qui a précédé l’invention de l’économie »
2025-04-08
Auteur: Michel
Donald Trump, l'ancien président des États-Unis, démontrerait une approche ancrée dans des croyances dépassées, ignorant apparemment les avancées scientifiques et historiques. Sa confiance insubmersible en ses instincts le pousse à s'entourer d'une équipe de conseillers fidèles, qui n'osent souvent pas remettre en question ses décisions, même si certains émettent des réserves. L'exemple le plus marquant reste l'augmentation significative des droits de douane sur les importations, décidée le 2 avril, révélant ainsi son inclination vers un paradigme mercantiliste, inconscient du fait qu'il suit une doctrine économique désuète.
Le mercantilisme, dominante entre le XVe et le XVIIIe siècle, est souvent réduit à ses aspects transactionnels. Cependant, il englobe une vision plus vaste des relations internationales, séduisante pour ceux investissant dans l'immobilier. Cette idéologie perçoit le commerce comme un jeu à somme nulle — où les bénéfices d'un acteur proviennent toujours au détriment d'un autre. En prenant cette perspective, une réduction des importations est perçue comme un moyen d'accroître la production locale, une simplification qui, bien que séduisante, ne tient pas compte des subtilités du commerce international.
Cette vision erronée du mercantilisme a été l'une des raisons qui ont motivé la création de l'économie en tant que discipline au XVIIIe siècle, dans le but de corriger ses imperfections. La réalité des échanges internationaux, où s'échanger des biens moins chers permet aux consommateurs d'accéder à une plus grande variété de produits, est souvent mise de côté. Au lieu d'être un jeu à somme nulle, le commerce international est bénéfique pour tous : il augmente le bien-être général et le pouvoir d'achat des consommateurs.
Bien entendu, les producteurs locaux, ainsi que leurs employés, peuvent éprouver des difficultés dans un contexte de libre-échange. Les transformations induites par la mondialisation peuvent s'avérer douloureuses, créant un climat propice au protectionnisme. Ce dernier, bien que révolu, exerce une influence inédite, mais à long terme, la reconversion et l'adaptation des acteurs économiques mèneront inévitablement à une situation où tous profiteront des opportunités offertes par le marché mondial. Les leçons du passé demeurent pertinentes, et il sera crucial pour les dirigeants actuels de tirer parti de ces enseignements pour éviter de reproduire les erreurs historiques.