Trump provoque un nouveau choc avec le retrait des États-Unis de l'accord de Paris
2025-01-21
Auteur: Michel
Donald Trump a de nouveau fait la une des journaux lundi en annonçant le retrait des États-Unis de l'accord de Paris sur le climat, un mouvement qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur les efforts mondiaux pour combattre le changement climatique. À son retour au pouvoir, Trump a signé un décret et une lettre aux Nations Unies, affirmant : « Je me retire immédiatement de l'accord de Paris sur le climat, une escroquerie injuste et unilatérale », devant une foule enthousiaste réunie dans un stade à Washington. Il a insisté sur le fait que les États-Unis ne devraient pas « saboter leur propre industrie » alors que d'autres pays, comme la Chine, continuent de polluer sans conséquences.
Signé il y a presque une décennie, l'accord de Paris unit quasiment tous les pays du monde dans l'objectif de limiter le réchauffement climatique à un seuil contrôlable, nécessitant une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. Déjà, Trump avait retiré son pays de l'accord lors de son premier mandat, une décision qui avait été complètement inversée par Joe Biden. Ce dernier retrait sera effectif dans un an, renforçant les craintes globales sur l'avenir de la lutte climatique.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Ben Jealous, directeur de l'ONG environnementale Sierra Club, a dénoncé l'inaction de Trump, soulignant : « L'incapacité de Donald Trump à comprendre la portée de ce moment est aussi incompréhensible que cruelle. » En effet, les États-Unis, en tant que première puissance économique mondiale et premier pollueur historique, ont une responsabilité morale d'agir avec courage pour éviter le pire de la crise climatique.
Par l'intermédiaire d'un ensemble de décrets, Trump a également annoncé d'autres mesures qui s'opposent frontalement aux engagements pris par son prédécesseur. Cela inclut l'annulation des financements internationaux destinés aux initiatives climatiques et l'arrêt des subventions pour l'achat de voitures électriques. De plus, il a déclaré un état d'« urgence énergétique » qui vise à accroître la production nationale de pétrole et de gaz, en levant certaines restrictions sur le forage, y compris dans des zones sensibles comme une réserve naturelle en Alaska. Dans son discours d'investiture, il avait déjà promis : « Nous redeviendrons une nation riche, et c'est l'or (noir) sous nos pieds qui nous y aidera. »
D'autres projets, tels qu'un moratoire sur l'expansion des énergies renouvelables, ont également été annoncés, renforçant la crainte que ces décisions n'entraînent un ralentissement significatif des efforts pour réduire les émissions de CO2, alors que les deux dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées au niveau mondial.
Certains experts estiment que ce retrait pourrait inciter d'autres pays, comme la Chine et l'Inde, à diminuer leurs ambitions en matière de protection de l'environnement. Bien que jusqu'à présent, aucun pays n’ait imité la décision de Trump, l'Argentine, sous la présidence de Javier Milei, a déjà indiqué qu'elle envisagerait de « réévaluer » sa position.
Cependant, de nombreux leaders, y compris Simon Stiell, responsable de l'ONU Climat, ont affirmé que malgré ce retrait regrettable, cela ne signifierait pas la fin des efforts multilatéraux pour le climat. Laurence Tubiana, architecte de l'accord de Paris, a noté que le "contexte actuel est très différent de celui de 2017" et que la transition vers les énergies renouvelables représente une opportunité économique d'avenir. "N'ignorer pas cela revient à laisser passer une richesse à des économies concurrentes". Alors que le secteur des énergies renouvelables poursuit sa croissance, le retrait américain pourrait donner une prime à des régions comme la Chine et l'Union européenne pour dominer le marché des énergies renouvelables.