Tensions croissantes entre Trump et Jerome Powell

Dans une déclaration fracassante, Donald Trump n’a pas mâché ses mots sur Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine : "Je ne suis pas content de lui. Je lui ai fait savoir, et s'il faut qu'il parte, il partira vite fait, croyez-moi !". Lors d'une rencontre avec la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, dans le Bureau ovale, Trump a réitéré son mécontentement envers Powell pour son refus de baisser les taux d'intérêt.

L’appel au départ de Powell

Sur sa plateforme Truth Social, Trump a même suggéré qu'il était "plus que temps" que le mandat de Powell prenne fin. Bien que le second mandat de ce dernier soit prévu jusqu’en mai 2026, Trump n’hésite pas à lui reprocher de ne pas avoir agi comme la Banque centrale européenne en abaissant les taux d'intérêt plus tôt.

Des conséquences incertaines pour l'économie

La situation est d’autant plus délicate que les droits de douane imposés par Trump compliquent la tâche de la Fed. Powell a récemment averti que ces surtaxes pourraient provoquer une hausse temporaire de l’inflation, alors que la Fed maintient les taux d’intérêt entre 4,25% et 4,50% depuis le début de l'année.

Inflation : un léger répit en mars

En mars, l'indice des prix à la consommation a même enregistré une légère baisse de 0,1%, après une hausse de 0,2% en février, grâce à la chute des prix du pétrole. Cette dynamique a entraîné une baisse notable des prix à la pompe, avec une diminution de 6,3% sur le mois.

Trump face à la complexité du limogeage

Cependant, il est important de souligner que Trump ne peut pas simplement limoger Powell à sa guise. Pour le destituer, il devrait engager une procédure complexe et prouver une faute grave.

Un précédent historique ?

Jamais un président américain n'a réussi à évincer le patron de la Fed. Bien que des tensions existent souvent entre la Maison Blanche et la Réserve fédérale, une telle initiative serait sans précédent. Powell a affirmé, début avril, son intention de "rester en poste jusqu'à la fin de mon mandat en 2026", laissant planer un climat d’incertitude.